Burkina Faso : La culture hors-sol pour préserver l’eau
Josias Kere est aux commandes d’une startup spécialisée en agriculture hors-sol dont l’objectif est de révolutionner l’agriculture au moyen de la technologie.
Au Burkina Faso, Josias Kere mise sur l’hydroponie et l’aéroponie, deux techniques de culture hors-sol pour préserver l’eau, une denrée de plus en plus rare dans ce pays sahélien. « Ces deux techniques de culture hors-sol qui consistent à cultiver des végétaux sans terre permettent d’économiser jusqu’à 90 pour cent par rapport à l’agriculture conventionnelle », explique Josias dans un entretien accordé à la dpa. Selon lui, l’autre particularité de la culture hors-sol, c’est qu’elle n’utilise ni de pesticides, ni d’herbicides et de fongicides.
Aux commandes d’une startup spécialisée en agriculture hors-sol connue sous le nom d’« Agriminga », le Burkinabé de 36 ans dispose d’une serre intelligente de 280 mètres carrés dans laquelle il cultive des fruits, des légumes et des plantes aromatiques. Cette serre fonctionne de manière automatisée permettant de contrôler le système d’irrigation et d’optimiser la gestion climatique.
Avec son entreprise lancée en 2018, Josias s’est fixé comme défi de révolutionner les pratiques agricoles au Burkina Faso, à travers la technologie. Pour ce diplômé en ingénierie financière passionné par la technologie et l’agriculture, lancer ce projet était une « évidence ».
« L’importance de contribuer à l’amélioration des pratiques agricoles s’est imposée à moi lorsqu’un agriculteur m’a avoué ne pas consommer ses propres laitues, car elles étaient traitées avec du pesticide. Je me suis senti alors investi de la mission de lutter contre les mauvaises pratiques agricoles dans mon pays », indique-t-il.
Aujourd’hui, Josias œuvre sans relâche afin de promouvoir les bonnes pratiques agricoles et insuffler un nouveau vent à la technologie agricole au Burkina Faso et dans la sous-région. Il ambitionne d’ici quelques années de créer des serres intelligentes urbaines dans plusieurs villes du Burkina Faso pour contribuer à asseoir l’autosuffisance alimentaire et réduire l’empreinte carbone liée au transport.
Source : dpa.news