Selon l’OIM, le plan s’appuie sur les progrès réalisés ces dernières années par le Burundi en matière de lutte contre la traite, tels que l’introduction de nouvelles procédures opérationnelles standards pour lutter contre ce crime, l’expansion des programmes de formation judiciaire et la traduction en kirundi (langue locale). Après dix ans de classement au niveau 3 dans le rapport sur la traite des personnes du Département d’État des États-Unis, le rapport 2023 a vu la position du Burundi maintenue au niveau 2, pour la deuxième année consécutive.
Le plan d’action porte sur la prévention (à travers la formation et la sensibilisation), la protection (assistance multisectorielle), la poursuite (renforcement des capacités de la police et des magistrats) et le partenariat (mise en place d’un cadre d’échange et de suivi), a indiqué l’OIM. Il s’agit d’atteindre chaque victime de la traite par le biais d’une identification renforcée, d’une assistance et d’une protection adaptée, ainsi que par la sensibilisation des communautés, a-t-on souligné.
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), la traite des êtres humains (ou traite des personnes) désigne généralement le processus par lequel des personnes sont placées ou maintenues en situation d’exploitation à des fins économiques. Ces personnes peuvent être victimes de la traite au sein d’un pays ou à l’échelle internationale pour diverses fins, y compris le travail forcé et l’exploitation par le travail dans des usines, des fermes et chez des particuliers, l’exploitation sexuelle, le mariage forcé et le prélèvement d’organes, précise l’agence onusienne spécialisée.
Au Burundi, les victimes de la traite sont généralement soumises au travail forcé, à des pratiques assimilables à l’esclavage, à des mariages forcés ou à la servitude sexuelle. Les risques de la traite des personnes dans le pays sont particulièrement exacerbés par les urgences climatiques récurrentes – telles que les catastrophes soudaines comme les inondations, les sécheresses et les glissements de terrain – qui entraînent des déplacements et menacent les moyens de subsistance des populations.
Source: dpa.news