Le « système d’alerte précoce et d’action rapide multirisque » (abrégé MHEWAS en anglais) aidera les 15 pays membre de la CEDEAO à accéder aux données et informations relatives à la réduction des risques de catastrophe dans la région, à les échanger, à les surveiller et à les analyser.
Ce système permettrait d’éviter les pertes en vies humaines et d’atténuer l’effet des phénomènes naturels dangereux, comme les catastrophes qui se produisent simultanément, en cascade ou cumulativement au fil du temps, a affirmé la CEDEAO. En effet, la diffusion et la communication des alertes concernant les risques imminents sont essentielles pour permettre aux organisations, aux communautés à risque et au public de se préparer et d’y répondre de manière adéquate, a-t-on souligné.
La fréquence et l’imprévisibilité croissantes des catastrophes environnementales constituent un obstacle important sur la voie du développement durable en Afrique de l’Ouest où plus de 75 millions de personnes sont confrontées à une grave insécurité alimentaire, a dit Mme Fatou Sow Sarr, commissaire au développement humain et aux affaires sociales auprès de la CEDEAO. Elle a constaté qu’une nouvelle approche pour faire face à ces catastrophes exige une saine gestion des risques, soutenue par des mesures de préparation, d’atténuation et de réduction.
La mise en place du Centre des opérations d’urgence et du MHEWAS a été rendue possible grâce à un partenariat avec notamment le gouvernement italien, la Commission de l’Union africaine (CUA) et le Bureau des Nations unies pour la prévention des catastrophes (UNDRR).
En 2021, les pays africains ont adopté, à Nairobi (Kenya), lors de la « Septième réunion de haut niveau sur la réduction des risques de catastrophe », un « Cadre pour des systèmes d’alerte précoce multi-aléas et d’action rapide en Afrique ».
La Déclaration issue de cette réunion a reconnu « la nature systémique du risque, illustrée par les catastrophes interconnectées et simultanées et leurs impacts dévastateurs et en cascade (en Afrique, ndlr), dont les pertes en vies humaines et en moyens de subsistance, les dommages aux infrastructures et les déplacements de populations ».
Cette situation est « exacerbée » par « le changement climatique, la dégradation de l’environnement, l’urbanisation rapide et non planifiée, la pauvreté, l’inégalité et les conflits, y compris la vulnérabilité et l’exposition disproportionnées des femmes et des filles », a-t-on relevé.
Source: dpa.news