Située à plus de 80 km du centre ville de kankan, la sous préfecture de Djelibakoro est une localité dont la population a pour principale activité l’agriculture, l’élevage et la pêche. Mais dans cette nouvelle sous-préfecture s’approvisionner en eau potable est un parcours de combattant pour les femmes. Avec une population de plus 22 000 habitants les quelques pompes qui s’y trouvent ne font plus l’affaire des citoyens rapporte notre correspondant régional.
Ya Keita est l’une des femmes de Djelibakoro que nous avons rencontré ce weekend. Comme beaucoup de ses camarades elle attendait son tour au niveau d’une des pompes de la place: << nous sommes confrontées à un manque criard d’eau. Il y’a certaines pompes ici, mais insuffisantes pour tous les citoyens. Pour avoir de l’eau nous sommes obligées d’abandonner toutes nos autres activités et marcher plusieurs kilomètres. Vraiment cela nous fatigue aujourd’hui >>
Une fois sur place les femmes sont obligées de s’organiser pour éviter des désagréments, fait savoir à Assa Keita:
<< Avec cette situation, nous sommes obligées de nous organiser pour éviter des confrontations entre les femmes. Nous servons l’eau par ordre d’arrivée. Chacune remplie 10 bidons. Il peut arriver des fois qu’on soit nombreuses et que l’eau se salisse, dans ce cas, celles qui ont leurs bidons remplis peuvent servir les autres pour les permettre d’aller cuisiner pour leurs enfants.>>
Mariame Kourouma à l’instar des autres femmes interpelle les autorités et les personnes de bonne volonté à leur venir en aide. Ceci afin d’avoir de l’eau en abondance et à proximité. En attendant, elles prennent leur mal en patience.
Mohamed Sangaré