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A Kankan, le commerce de la banane est en grande partie exercé par les femmes. La capitale de la savane est approvisionnée par la zone forestière N’zérékoré, à l’aide des gros porteurs. Ces femmes sont confrontées à des difficultés. Notre correspondant a fait une immersion dans le marché Sogbè pour s’enquérir des réalités.
Elles sont nombreuses parmi les femmes du marché Sogbè qui font le commerce de la banane de diverses variétés. Elles sont approvisionnées par les agriculteurs de la région forestière. Cependant, ce négoce n’est pas sans préjudices relate Saran Camara:
<<Nous rencontrons beaucoup de difficultés: la route est complètement dégradée ce qui fait que le transport est trop Cher. Nos amies qui partent à Conakry, prennent un camion de 3 tonnes, de 4 tonnes, voir même de 7 tonnes à 2 000 000fg. Nous qui quittons la forêt pour kankan nous prenons 1 tonne à 550 000fg , 2 tonnes à 1.100 000fg. Toutes les dépenses peuvent aller jusqu’à 1 300 000fg.>>
Aïcha Condé présidente des vendeuses de Banane au marché Sogbè, rencheri:
<< Pendant la saison sèche, les conducteurs peuvent nous dire 600 000fg et là si c’est la saison pluvieuse ils peuvent aller jusqu’à 750 000 à 800 000gf, cela nous fatigue trop. Quand la marchandise vient, même si tu veux diminuer c’est impossible. On nous dit parfois que le camion a fair un accident. ils peuvent faire 3 à 4 jours en cours de route.>>
A cela s’ajoute le pourrissement des bananes en cours de route si les camions mette plus de 24 heures à arriver à destination. Pour réduire ce calvaire, les femmes espèrent que les nouvelles autorités vont initier des opérations de reprofilage des pistes rurales.
Mohamed Sangaré