L’entrepreneur s’est inspiré du modèle des « Oasis en tous lieux », imaginé par le célèbre écologiste français Pierre Rabhi. « Les Oasis proposent des alternatives de mode de vie en visant une autonomie fondée sur la terre nourricière, la pluriactivité et les échanges favorables à la reconstitution du lien social et à la coopération ville/campagne », explique Abdou Rahim dans un entretien accordé à la dpa.
Cette ferme-école a été créée en 2016, à l’initiative de l’Association des 4 chemins, qui a pour objectif d’offrir à chaque individu des conditions de vie favorables à son épanouissement et son bien-être, à travers l’agroécologie, selon Abdou Rahim. « En cinq ans, la ferme est passée d’un terrain vierge à un véritable oasis agroécologique qui produit des semences maraîchères biologiques, et propose même un marché mensuel pour renforcer la synergie entre producteur et consommateurs », dit-il.
Avant de mettre en place la « Ferme des 4 Chemins », Abdou Rahim est intervenu sur plusieurs projets dont un projet de réintégration du cocotier dans les écosystèmes côtiers du Sénégal, qui a été soutenu par le Fonds pour l’environnement mondial (FME). Ce passionné d’agroécologie a réussi à convaincre 104 femmes du village de Toubab Dialaw, restées sans activité permanente, à s’adonner au maraîchage bio qu’elles exercent dans une exploitation offerte par sa ferme.
Le Sénégalais a formé environ 150 jeunes et femmes en agriculture écologique et biologique mais il espère en former davantage. Son plus grand souhait est de voir d’autres agripreneurs reproduire le même modèle de la Ferme des 4 Chemins, et ce, dans tous les départements du pays.
Source: dpa.news