Les participantes à la réunion ont appelé les chefs d’État de leur pays à soutenir « la plateforme des femmes du G5 Sahel », créée en 2015 à N’Djamena. Née de la nécessité d’associer les femmes aux efforts de promotion de paix, de sécurité et de développement de la région du Sahel, cette plateforme œuvre à la prise en compte effective du genre et des priorités spécifiques des femmes, y compris des jeunes filles.
« Nous disons que nous sommes, en tant que femmes sahéliennes, centrales mais aussi très marginalisées. C’est pourquoi nous attirons l’attention des décisionnaires de l’espace du G5 Sahel de considérer notre plateforme comme une force de proposition », a déclaré la ministre tchadienne de la Femme, Amina Priscille Longoh. Au Sahel, « les femmes sont celles qui subissent le plus les affres de l’insécurité et du sous-développement. C’est la raison pour laquelle elles doivent être associées aux décisions », a-t-elle souligné.
À ce propos, la ministre a appelé à « veiller à l’équilibre homme-femme dans la répartition des postes nominatifs par pays, au regard de la non-représentation des femmes au niveau décisionnel ». « Près de 60 pour cent de nos filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, des jeunes filles qui se retrouvent dans le rôle de protection des plus petits », a-t-elle déploré. Au cours de la rencontre de N’Djamena, les participantes ont signalé une « hausse inquiétante » des violences contre les femmes en cette période de crise sanitaire de Covid-19.
source: dpa.news