Afin de maîtriser l’épidémie, les autorités sanitaires nationales et provinciales ont organisé, avec le soutien de l’OMS, « une riposte robuste dans un contexte compliqué, en mettant rapidement en place des équipes locales de gestion des urgences sanitaires, en conduisant des campagnes de vaccination et en fournissant des soins médicaux, y compris avec des cliniques mobiles », a ajouté l’agence onusienne spécialisée. Ces interventions ont permis de baisser la létalité de 85 pour cent, au début, à moins de 10 pour cent, quelques semaines après la déclaration de l’épidémie, a-t-on fait remarquer.
« Mettre fin à cette épidémie dans des circonstances difficiles et dans le contexte de la pandémie de Covid-19 n’est pas un mince exploit réalisé par les autorités nationales. Nous devons cependant investir davantage pour mieux détecter, prévenir et atténuer les effets accablants de cette maladie », a déclaré Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
La méningite est, selon l’OMS, une infection grave, typiquement de nature bactérienne, qui est aisément transmise par des particules en suspension dans l’air provenant de sécrétions corporelles. La maladie peut entraîner le décès en quelques heures et reste un défi majeur de santé publique. La province de la Tshopo se situe dans la ceinture africaine de la méningite qui s’étire sur tout le continent, du Sénégal à l’Éthiopie, et englobe 26 pays. La ceinture africaine de la méningite est la plus vulnérable dans le monde aux épidémies récurrentes.
En septembre, l’OMS et ses partenaires ont lancé la première stratégie mondiale visant à mettre fin à la méningite d’ici 2030.
Ce plan ambitionne d’éliminer les épidémies de méningite bactérienne, la forme la plus mortelle de la maladie, et de réduire le nombre de décès de 70 pour cent et le nombre de cas de moitié. On estime que cette stratégie pourrait sauver plus de 200.000 vies par an dans le monde et considérablement réduire l’invalidité causée par la maladie. D’après l’OMS, les étapes clés pour atteindre les objectifs de 2030 sont notamment l’amélioration des mesures de prévention et de réponse aux épidémies, du diagnostic et du traitement, de la surveillance des maladies, de l’accès aux soins et du soutien face aux séquelles de la méningite, ainsi que des actions de sensibilisation à la maladie.
source: dpa.news