L’accord « conduira à des investissements verts et contribuera au développement durable au Sénégal ». Durement touché par les changements climatiques, le pays mise sur les énergies renouvelables.

Tunis (dpa) – Le Sénégal et la Suisse ont signé, le 6 juillet à Dakar, un accord qui permettra aux entreprises suisses d’investir dans ce pays ouest-africain dans des projets de protection du climat pour compenser leurs émissions de CO2. L’accord, signé par la ministre suisse en charge de l’Environnement, Simonetta Sommaruga, avec son homologue sénégalais Abdou Karim Sall, apporte « de nouvelles normes pour les traités bilatéraux dans le cadre de l’accord de Paris » sur le climat, a déclaré Sommaruga, citée par la Radio Télévision Suisse (RTS).

L’accord « conduira à des investissements verts et contribuera au développement durable au Sénégal », à travers des projets financés par la Suisse, a rapporté l’agence de presse sénégalaise (APS), citant Sommaruga. Dans ce cadre, la partie suisse prévoit de construire des installations de méthanisation agricole au Sénégal, en vue de réduire l’utilisation de bois et de charbon comme combustibles qui provoquent des pertes agricoles.

Durement touché par les impacts négatifs du changement climatique, le Sénégal mise sur les énergies renouvelables et a construit le plus grand parc éolien d’Afrique de l’Ouest, a expliqué le ministre sénégalais de l’Environnement. Dans ce pays, les zones côtières font face à de sérieuses menaces, qui sont aggravées par le changement climatique, notamment l’élévation du niveau de la mer, l’acidification des océans et la généralisation des épisodes climatiques extrêmes comme les sécheresses et les inondations.

L’accord de Paris sur le climat a été adopté par la communauté internationale lors de la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques (COP21). Il s’agit d’un traité international juridiquement contraignant sur les changements climatiques. Son objectif est, selon l’ONU, de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2, de préférence à 1,5 degré Celsius, par rapport au niveau préindustriel.