A la tête d’une entreprise de production et de commercialisation de fraises bio, ce jeune entrepreneur projette d’intégrer les femmes dans la production afin de les aider à s’autonomiser économiquement.

Tunis (dpa) – Rien ne laissait présager que Salif Ba allait devenir fraisiculteur, lui qui était prédestiné à une carrière de cadre administratif. Pourtant, il est aujourd’hui à la tête d’une entreprise de production et de commercialisation de fraises bio qui a réalisé, cette année, un chiffre d’affaires de 9 millions de francs CFA.

Après des études en civilisation et culture américaines, ce Sénégalais de 29 ans lance son entreprise, en 2019, avec pour objectif de développer la filière fraise et de créer de l’emploi à Diamniadio, une ville située à une trentaine de kilomètres du centre-ville de la capitale Dakar.

« En moyenne, nous produisons 20 tonnes de fraises par saison que nous distribuons auprès des hôteliers, restaurateurs, unités de transformation et particuliers. Les fraises sont livrées à nos clients en moins de quatre heures », indique Salif dans un entretien accordé à la dpa. Adhérant aux valeurs du respect et de la préservation de l’environnement, Salif cultive ses fraises en serre, sans utiliser les pesticides.

Malgré un démarrage difficile marqué par des ressources financières insuffisantes, le jeune Sénégalais est parvenu à se tirer d’affaire, en réalisant d’excellentes recettes. Son entreprise emploie aujourd’hui une quinzaine de salariés et envisage de créer, d’ici quelque temps, plus de postes d’emploi, notamment en faveur des jeunes et des femmes.

« Je projette d’intégrer les femmes dans la production afin de les aider à s’autonomiser économiquement et financièrement », souligne le fraisiculteur, qui ambitionne aussi de quadrupler sa production afin de couvrir le marché local et même sous-régional.