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Les ONG Amnesty Guinée et Wafrica-Guinée ont lancé ce mardi 22 juin une campagne de vulgarisation du code civil révisé (2019) qui comporte 1600 articles. C’est pour aider les populations, notamment celle à la base à s’approprier davantage du contenu.
Au cours de cette conférence de presse à Conakry ces ONG ont expliqué la nécessité de réviser le code civil mais aussi l’importance pour les populations de connaitre leurs droits. Hann Fatou Souaré est la Directrice exécutive de l’ONG Wafrica-Guinée: « la version révisée du code civil de 2019 a inclut pas mal de préoccupations qu’on avait. On était donc assez satisfait pour cela. Nous avons pu avoir un texte qui prend en compte nos réalités sociétales et respecte le mieux les droits humains . Aujourd’hui, nous sommes arrivés à la partie la plus importante. Comme vous le savez, en Guinée, beaucoup de textes sont votés mais ne sont jamais vulgarisés et ne sont pas appliqués. Aujourd’hui, on veut lancer, vraiment, une campagne de vulgarisation qui permettra la mise en application de toutes les dispositions qui nous intéresse dans le texte. La campagne s’appelle Code Civil,
savez-vous ? Cette campagne permettra aux populations, de s’approprier du contenu de ce texte et de connaitre également, leurs droits »
La campagne se fera à travers des sensibilisations sur les réseaux sociaux et dans les radios communautaires avec des productions, en langues locales notamment, explique également Souleymane Sow Directeur exécutif d’Amnesty international Guinée:;« Depuis 2019, ce code civil a été adopté et promulgué. Mais force est de constater que malheureusement, bon nombre d’agents d’Etat civil célèbrent encore les mariages sur la base de l’ancien code civil. (…). Alors, notre campagne intitulée “code civil, le saviez-vous” va se passer comme suit : C’est que toutes les semaines, nous allons diffuser un article de ce code sur nos plateformes Facebook, Twitter et sur notre chaîne You Tube. Nous allons le faire non seulement en français mais aussi dans les langues nationales. C’est pourquoi nous avons à nos côtés, la Direction générale de la radio rurale qu’il faut remercier de passage. C’est vrai que nous allons faire aussi des textes en français, mais pour que ça passe mieux, nous avons prévue des productions dans nos langues locales, pour que nos messages soient bien compris par les populations à la base »
Pour rappel, au début, ces ONG se sont constituées en collectif appelé collectif pour des textes respectueux des droits humains. En tant qu’ ONG de promotion et de défense des droits humains, il leur tenait à cœur que tous ces textes soient révisés en prenant en compte l’aspect des droits humains et d’autres questions. Ce qui les avait donc poussé en 2015 à entamer un plaidoyer.
Aboubacar Gomba Camara