Diplômé en droit, Jacques Alfred Konan Banny a fait le pari de se lancer dans le commerce halieutique, en créant une startup qui distribue des poissons issus des eaux douces, implantée à Abidjan (Côte d’Ivoire).
Tunis (dpa) – « Savoir que mes produits sont commandés un peu partout en Côte d’Ivoire, et dans d’autres pays africains comme le Burkina Faso, est la plus belle des récompenses », se félicite Jacques Alfred Konan Banny, à la tête de la Poissonnerie naturelle, une startup spécialisée dans la commercialisation de poissons d’eau douce.
Originaire de la ville de Bouafle, située au centre de la Côte d’Ivoire, Jacques Alfred fait partie de cette nouvelle génération africaine qui veut apporter sa pierre à l’édifice du continent. Son avenir, il le conçoit ici, en Afrique, et nulle part ailleurs. « J’ai déjà reçu quelques offres de travail en Europe, mais je les ai toutes déclinées car je reste convaincu qu’il est toujours possible d’entreprendre et de réussir ici », souligne le jeune entrepreneur de 28 ans dans une interview accordée à la dpa.
Diplômé d’un Master en droit privé, Jacques Alfred a lancé la Poissonnerie naturelle en 2018, à Abidjan, avec pour objectif d’offrir à la population ivoirienne la possibilité de consommer des poissons locaux frais et non traités. « À travers ce projet, je veux démontrer que les poissons issus de nos eaux ont un goût nettement meilleur que celui des poissons importés », explique-t-il.
En plus, Jacques Alfred ambitionne, avec sa startup, de donner un coup de pouce à la pêche artisanale, un secteur qui reste, selon lui, « fort bien utile à l’économie ivoirienne ». « Il est de mon devoir de faire connaître ces vaillants pêcheurs ivoiriens. Il s’agit très souvent de jeunes gens qui, malgré leurs maigres ressources, se battent pour exercer cette activité afin de nourrir leurs familles », assure l’entrepreneur.
Durant le démarrage de son projet, Jacques Alfred s’est heurté à plusieurs obstacles dont principalement l’approvisionnement, notamment l’acheminement de la marchandise vers la ville d’Abidjan. « Il est déjà arrivé que le camion qui transportait la marchandise, censé arriver à une heure précise, tombe en panne. J’ai dû me rendre moi-même à la rencontre du chauffeur sur l’autoroute pour récupérer ma marchandise afin éviter qu’elle périsse », se souvient-il.
Aujourd’hui, le jeune homme travaille sans relâche pour surmonter les obstacles et faire progresser ses activités. Il s’est fixé comme objectif d’agrandir son marché et de devenir une référence dans le milieu de la vente de poissons.