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L’apparition du coronavirus en Guinée en mars dernier a affecté tous les secteurs socio-économiques et culturels du pays. Pour lutter contre cette pandémie et aider différents secteurs à ne pas tomber, l’état à travers la primature a mis en place une politique nationale d’assistance. Un plan au sein duquel les médias ne semblent pas pris en compte notamment ceux du secteur privé. Lourdement affectés par la pandemie car vivant tous de revenues publicitaires, ces derniers ont dû s’organiser comme ils peuvent pour que leurs entreprises continuent de tourner. Amadou Tham Camara patron de guineenews.org est aussi le président du conseil d’administration de la maison de la presse. Il répond aux questions de Hadjiratou Bah
Le 12 mars 2020 la Guinée a enregistré son premier cas de coronavirus, quelle mesure avez vous prises pour protéger vos travailleurs ?
l’expérience d’Ebola nous a enseigné des gestes barrières, donc au niveau de l’entreprise nous avons mit des kits de lavage de mains et exigé le port de masque obligatoire au sein du service que je gère. Je touche du bois on n’a pas enregistré de cas au niveau de guineenews. Comme nous n’avons pas eut de cas contacts donc nous n’avons pas jugé nécessaire de faire le dépistage. Mais au niveau des associations de presse il y a eut certains de nos confrères qui ont développé la maladie, nous sommes venus à leur chevet et nous avons assisté à la hauteur de nos moyens pendant cette période difficile. Au sein de la presse en ligne il y a eut deux cas et plus au niveau de l’audiovisuel.
Les entreprises de presse en général ont elles été économiquement affectées par la COVID-19 ?
Absolument, les médias vivent principalement de publicités et la subvention annuelle de l’Etat. Lorsque les annonceurs sont impactés cela a des répercussions sur les revenus des médias. Du coup il ya des activités qui ont été paralysées ou complètement à l’arrêt comme le sport et la culture. Nous étions obligés de mettre en chômage technique les journalistes qui s’occupent de ces deux secteurs. Mais fort heureusement tout ça c’est du passé maintenant comme les activités sportives et culturelles ont repris.
Comment faisiez vous pour tenir car à un moment donné ça n’allait pas dans le pays?
C’était très difficile. Nous essayions de faire des économies comme on pouvait, en réduisant les dépenses au maximum, en faisant beaucoup plus de télétravail, en réduisant le temps travail au maximum.
Côté Etat ya t’il eut des apports pour vous aider à surmonter cette crise?
Non. Malheureusement nous faisons parti des secteurs qui ont été oubliés par cette mesure d’accompagnement.
Coronavirus a été en quelque sorte une leçon pour tout le monde pensez vous à des stratégies pour vous protéger à l’avenir afin de minimiser les pertes ?
Ah c’est ce qu’on appel un accident. Personne n’avait prévu cette pandémie et les conséquences qu’elle allait engendrer. Personne ne pouvait s’attendre que ça allait durer tout ce temps et on est toujours dedans. Rien n’indique que nous serons à l’abri d’une deuxième vague parceque’il y avait une baisse un certain temps mais après la campagne les chiffres ne font qu’augmenter. Donc il est difficile dans de telles conditions de dire ce qu’on prévoit ou pas. En dehors des recettes publicitaires et la subvention de l’État je ne vois pas d’autres sources de revenus.
Merci