A 25 ans, Mariette Adiou est sa propre patronne dans son salon de coiffure masculine à Ouagadougou. Elle rêve de devenir une femme d’affaires et d’ouvrir plusieurs salons au Burkina Faso.
Tunis (dpa) – Au Burkina Faso, où les femmes qui font les coiffures pour hommes sont très rares, Mariette Adiou a ouvert un salon de coiffure masculine dans la capitale Ouagadougou. De père togolais et de mère burkinabè, cette femme de 25 ans a quitté le Togo pour le Burkina Faso il y a quatre ans, pour aider sa sœur à gérer son restaurant.
« Mon oncle a voulu que je pratique la coiffure parce que j’avais déjà fait une formation dans ce sens, il m’a amenée chez son coiffeur qui m’a formée pendant trois ans », a-t-elle témoigné dans un documentaire diffusé par la Fondation Hirondelle, une organisation suisse à but non lucratif.
« La première fois quand elle m’a coiffé, j’étais stupéfait. Parce que rares sont les femmes qui font les coiffures pour hommes », au Burkina, y confie un client de Mariette. « Elle m’a dit qu’elle a appris la coiffure qui est devenue sa passion. Elle a reproduit exactement la coiffure que j’ai choisie et me voici de nouveau dans son salon », ajoute-t-il.
Selon Arouna Ouédraogo, l’un de ses ex-employeurs, « Mariette était assidue au travail, elle acceptait toutes les critiques et voulait apprendre. Jusqu’à ce qu’elle est partie d’ici, aucun client n’a été déçu d’elle ».
Mariette prévoit de suivre bientôt des cours du soir. Elle rêve d’ouvrir plusieurs salons de coiffure au Burkina Faso, d’ici 20 ans – « bref, devenir une femme d’affaires ».