Le trafic de faux médicaments constitue « une source importante du financement du terrorisme », en Afrique.
Tunis (dpa) – Sept pays africains ont signé « une déclaration politique » et « un accord-cadre, légalement contraignant » visant à lutter contre le trafic de faux médicaments. Ces pays sont le Congo, la Gambie, le Ghana, le Niger, l’Ouganda, le Sénégal et le Togo.
Ils ont signé les deux textes en question, le 18 janvier 2020, à Lomé, capitale du Togo, au terme d’un « sommet » de deux jours. Cette rencontre a été initiée par la « Fondation Brazzaville », organisation caritative qui « s’intéresse, principalement, aux problématiques africaines », selon son site web. « Depuis près de deux ans », cette organisation « alerte et travaille sur le sujet du trafic de faux médicaments, en Afrique », a-t-on rappelé de même source.
Les deux textes signés par les 7 pays africains ont été dénommés « initiative de Lomé ». Cette initiative « engagera » ces pays « à renforcer la législation pour criminaliser le trafic de faux médicaments », a-t-on indiqué. Elle sera «la première phase d’un programme plus large visant à assurer un accès à des médicaments sûrs et efficaces à tous leurs citoyens ».
« Très lucratif », le trafic de faux médicaments constitue «une source importante du financement du terrorisme» et de « criminalité transnationale », en Afrique, selon la Fondation Brazzaville. « Dans plusieurs pays africains, aucune législation ne criminalise ces pratiques », a-t-on fait remarquer.
« L’Initiative de Lomé conduira les pays signataires à créer une législation pour pénaliser ce trafic en imposant des sanctions sévères, à adhérer aux accords internationaux déjà existants et à renforcer les services de détection et de répression », a-t-on ajouté.
Selon l’OMS, la valeur du marché illégal des médicaments non conformes aux normes et falsifiés est estimée à 200 milliards de dollars par an, soit environ 10 à 15 pour cent du marché pharmaceutique mondial. Plus de 120.000 enfants de moins de 5 ans seraient morts, en 2015, à cause d’antipaludiques de mauvaise qualité, en Afrique subsaharienne, d’après l’OMS.