Le continent africain souffre de plusieurs conflits armés internes, causant d’énormes pertes humaines et matérielles.
Nouakchott (dpa) – Un « congrès international des Oulémas (savants en théologie, ndlr) africains sur la tolérance et la modération contre l’extrémisme et la violence meurtrière », se tient, du 21 au 23 janvier 2020, à Nouakchott, en présence du président mauritanien Mohamed Ould El- Ghazaouani. Ce congrès vise à élaborer un plan d’action stratégique des Oulémas du continent africain en vue de lutter contre l’extrémisme, la violence et l’incitation à la guerre sous le prétexte de la religion.
Il est organisé par « le forum pour le renforcement de la paix dans les sociétés musulmanes » dont le siège sis aux Émirats arabes unis, et ce, en collaboration avec le gouvernement mauritanien. A cette occasion, Cheikh Abdallah bin Bayyah, président du forum a appelé à la conjugaison des efforts des Oulémas du continent et de ses dirigeants pour faire face à la prolifération du discours qui incite à la haine, à la violence et à la guerre.
En revanche, bin Bayyah a prôné l’émergence d’un discours modéré visant la tolérance et le rejet de la haine et du dogmatisme extrémiste, de manière à prémunir l’islam contre toute suspicion et à faire échouer les tentatives de ses ennemis visant à nuire à l’image de l’islam à travers les agissements de certains musulmans.
Dans cette optique, Bin Bayyah a exhorté les oulémas, les imams-prédicateurs et les penseurs à intensifier leurs efforts et à unifier leur parole à travers la création d’un « front intellectuel pour défendre les patries et préserver les religions » en phase avec les gouvernements de la région et leurs approches sécuritaires.
Des Oulémas, des penseurs et des chercheurs de plusieurs pays africains décortiquent, dans ce congrès, les formes du discours de l’intolérance et de l’extrémisme, dans le but de mettre en place des approches pertinentes basées sur l’idée de « défier l’extrémisme », « le besoin de la paix en Afrique» et « les défis et les approches de la paix sociale ». Le continent africain souffre de plusieurs conflits armés internes, causant d’énormes pertes humaines et matérielles.