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Un cas de fièvre lassa confirmé à Mamou. La réaction des autorités sanitaires ne s’est pas faite attendre. Selon le directeur de l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), toutes les mesures sont réunies pour une prise en charge adéquate et gratuite d’éventuels cas dans les centres d’isolements. Dr Sakoba Keita répond aux questions de laguineenne.info
Un cas de fièvre Lassa constatés en moyenne Guinée. Dites nous c’est quoi cette maladie?
La fièvre Lassa est une maladie qui existe dans le monde. Elle a été découverte pour la première fois en 1969 dans la ville Lassa au Nigeria. Selon des écriture elle est endémique en Afrique de l’Ouest. En Guinée on n’avait pas encore enregistré de cas sauf en 2017 on a eut un citoyen en provenance du Libéria qui est décédé. Après investigations d’autres cas n’ont pas été constatés. Cette fois ci c’est un citoyen résident à Kissidougou qui a développé cette maladie. La fièvre Lassa se manifeste par une fièvre avec des maux de gorge, douleurs abdominales, parfois des diarrhées et vomissements. Elle peut aussi entrainer des douleurs musculaires et des saignements. Des saignements qui surviennent généralement en phase finale. Si le malade n’est pas prit en charge il peut en mourir.
Les rats sont cités comme vecteurs de cette maladie?
Cette maladie est transmise par deux modes. Le mode le plus fréquent à 90 %
des cas c’est à travers les excréments et urines des souris appelées muscovite (à cause de leur nombreuses mamelles). Généralement elles sont dans les habitations où leurs alentours. C’est à partir d’aliments mal couverts ou ustensiles mal lavés souillées par ces souris (et même leur morsure) que la transmission se fait. Le deuxième mode c’est à partir du contact avec les fluides corporels (vomissures, déjections, sang) d’un malade de fièvre Lassa.
Que doit faire le malade ou sa famille quand les symptômes se présentent ?
Dès le 1er février , le gouvernement à travers le ministère des la santé a fait un communiqué pour demander à toute personne qui présente l’un de ces signes et qui habite dans la zone de Mamou et Kissidougou de se rendre dans nos structures sanitaires. On a pris nos dispositions. Dans ces centres d’isolement les malades recevrons un traitement gratuit et adéquat.
Le cycle évolutif de la fièvre Lassa est il similaire à celui du virus ébola?
Ils ont des caractéristiques un peu similaires. Ils appartiennent tous à la catégorie des fièvres hémorragiques. Y’a aussi la période d’incubation (2 à 21 jours). Y’a beaucoup d’autres signes similaires comme les symptômes. Mais leur mode de transmission est différente.(Lassa à travers souris… et ébola chauves souris…). En plus s’agissant de la fièvre lassa beaucoup de sujets peuvent résister à la maladie. Sur dix personnes atteintes deux seulement peuvent développer la maladie. Le taux de moralité est plus élevé avec le virus ebola que la fièvre lassa.
Combien de cas suspects avez vous détectés ?
Pour le moment les deux cas suspects identifiés ont été testés négatifs et libérés. On a un seul cas confirmé qui est décédé le 29 janvier. Cependant on a 82 contacts dont 31 identifiés à Kissidougou et 51 à Mamou qui sont suivis. Si tout va bien le dernier contact sortira le 22 février prochain.
Qu’en est il des mesures d’hygiène ?
Les mêmes mesures d’hygiène s’appliquent que pour ebola. Il fautive que les citoyens se lavent les mains et évitent de toucher les habits et les sécrétions des personnes suspectes. Ils doivent aussi assainir leurs maisons, bien couvrir les aliments la nuit, bien laver les ustensiles de cuisine. Se trouver un chat pour lutter contre les rats ou acheter des attrape souris…..
Certains citoyens font l’amalgame entre la fièvre lassa et la fièvre aphteuse qui sévit notamment à Siguiri actuellement.
La fièvre aphteuse a t’elle un impact sur la santé humaine ?
La fièvre aphteuse déclenchée depuis l’année dernière au sein des ruminants en haute et moyenne Guinée n’est pas une maladie zoonotique (maladie des animaux pouvant affecter l’homme). Parmi cette liste de maladies zoonotiques il y’a la fièvre lassa, fièvre jaune, virus ebola. Aujourd’hui grâce aux nouvelles technologies les gens peuvent avoir assez d’informations sur internet et éviter ainsi de faire des amalgames.
Hadjiratou Bah