Hassatou Lamarana Bah est reporter au site Kalenews.org et directrice de publication du site actualité féminine.com. Son recueil issu de plusieurs articles réalisés à Conakry et à l’intérieur du pays sur le quotidien des femmes vient d’être publié en Allemagne. Il met l’accent sur les nombreuses difficultés que traversent les femmes dans leur autonomisation, leur faible représentativité dans les instances de prise de décision, leur besoin en formation et autres violences dont elles sont victimes. Hassatou Lamarana Bah s’exprime au micro de laguinéenne.info
Votre recueil vient d’être édité en cette mi – janvier d’où est venu l’initiative ?
C’est la maison d’édition Université Européenne qui intéressée par mes articles a contacté mon chef il ya 5 mois pour lui demander si je voudrais présenter un livre. Et pour ne pas perdre l’opportunité je leur ait proposé de faire un recueil car j’avais tous mes articles en banque.
Quels sont les points majeurs que touche votre recueil?
Ce recueil parle des conditions de la femme. Il comporte des articles que j’ai eu à réaliser à Conakry et à l’intérieur du pays touchant plusieurs secteurs notamment sanitaires, politiques, économiques. Nous savons qu’il y’a assez de femmes autonomes notamment à l’intérieur du pays ou bien qui sont victimes de VBG mais ne sont pas écoutées. C’est pour cela que j’ai fait ce recueil pour que les lecteurs sachent ce qu’elles vivent et subissent.
Mon livre comprend 64 pages et est illustré par des images.
N’est ce pas aussi une manière d’inviter les autorités à plus se pencher sur la situation des femmes?
Oui c’est lancer un message au gouvernement guinéen de mettre un accent particulier sur ces femmes mais aussi inciter les bailleurs de fonds d’assister ces femmes dans leurs activités. Nous voyons par exemple même à Conakry de nombreuses femmes dans les marchés qui traversent toutes sortes de difficultés. Ce sont elles qui se lèvent à 5 heures du matin pour chercher le quotidien. Certaines sont veuves.
Côté autonomisation le gouvernement à entre autre mis en place les CAF à travers le pays. En outre beaucoup de femmes ne connaissent pas leurs droits et subissent les pesanteurs sociales, est ce que vous en parlez dans votre recueil?
Bien sûr j’en parle. C’est vrai que le gouvernement fait de son mieux mais doit fournir plus d’efforts car nous remarquons à longueur de journée des femmes victimes de violences, des femmes qui se démarquent dans leur travail mais n’ont pas d’appui. Certaines subissent des harcèlements dans leur lieu de travail. Elles sont sous représentées dans les instances de prise de décision. On ne sent pas l’équité entre les hommes et les femmes.
J’ai aussi touché cet aspect sur la formation des femmes afin d’être compétitives. Elles doivent être audacieuses aussi.
Souvent les femmes manquent de confiance en elles et sont confinées dans leurs foyers. Qu’avez vous à leur dire?
Je salut la bravoure de ces femmes qui s’occupent de leur foyer et élèvent leur progéniture pour en faire des références. Cependant elles ne doivent pas se négliger et se laisser faire. C’est vrai qu’elles doivent respect à leurs maris mais ce respect doit être réciproque. C’est bien beau de s’occuper du foyer mais elles doivent chercher leur indépendance économique pour prendre certains de leurs besoins en charge mais aussi assister leurs maris quand celui ci à des difficultés.
Après ce premier recueil quels sont les perspectives?
Présentement j’ai commencé à écrire un roman toujours sur la cause féminine mais vous en saurez plus le moment venu.
Hadjiratou BAH