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Madame Bah Maimouna couturière de profession gère depuis 18 ans son atelier de couture. Une activité qu’elle a commencé à Kolama , Taouya et maintenant « élégance couture » est installé à Dixinn Oasis. Là avec son équipe madame Bah habille hommes, femmes et enfants de tout âge. Elle fait aussi du prêt à porter pour hommes. Pour cette mère de 7 enfants toute femme doit exercer une activité pour un meilleur épanouissement du foyer
La guinéenne: bonjour madame. Parmi une panoplie de métiers existants en Guinée pourquoi avoir choisi la couture et quand l’avez vous commencé?
Maimouna: j’ai compris que je peux allier la couture et mon foyer. Après le ménage je peux aller à l’atelier et m’occuper des enfants. J’ai commencé à apprendre la couture à l’âge de treize ans et entre temps je me suis mariée. Après mon apprentissage j’ai ouvert mon propre atelier à Koloma d’abord, ensuite à Taouya et maintenant je suis à Dixinn Oasis. Je travaille pour moi même depuis 18 ans maintenant.
Laguinéenne : vous n’étiez pas scolarisée?
Maimouna : si j’allais à l’école mais j’ai dû abandonner les études après mon mariage car ce n’était pas facile pour moi de faire le ménage le matin et aller ensuite à l’école. C’était plus pratique pour moi de faire la cuisine tôt le matin et me rendre ensuite à l’atelier de couture.
La guinéenne: avez vous formé des jeunes à votre tour ?
Maimouna: oui assez de filles et quelques garçons. Certaines ont eut la maîtrise du métier tandis que d’autres dont les parents ont déménagé n’ont pas achevé leur apprentissage. L’un de mes fils même vient ici se former.
La guinéenne: êtes vous confronté à des difficultés?
Maimouna : oui il y en a. Le matériel de travail coûte cher. Le manque de courant la journée retarde notre travail. Il y’a aussi des clients qui envoient des habits à coudre sans laisser d’avance. On peut prendre notre argent faire le travail et le client tarde à venir récupérer. A cela s’ajoute la cherté de la location. On peut nous demander jusqu’à 1 an d’avance. Nous payons aussi annuellement différentes taxes comme salubrité, impôt.
Laguinéenne: est ce que ces taxes impactent positivement sur votre quotidien à Dixinn ?
Maimouna : non nous ne voyons rien. Nous payons parce que c’est notre devoir de citoyen.
Laguinéenne : quel type de vêtements confectionnez vous?
Maimouna : nous faisons pour tout le monde. Il y a aussi la broderie. Nous vendons aussi des chemises pour hommes et des kaftans Maky SALL.
Laguinéenne : arrivez vous à joindre les deux bouts avec la couture?
Maimouna : on fait avec. C’est avec sa qu’on élève les enfants , faisons face aux cas sociaux, etc.
Laguinéenne : comment gérer vous en même temps l’atelier et vos enfants ?
Maimouna : avant j’avais une fille qui veillait sur les enfants. Mais maintenant qu’ils sont devenus grands ils se gèrent eux même. Le matin ils vont à l’école et viennent manger à 14 h et ensuite ils vont à l’école coranique pour revenir vers 18 h ça trouvera que je suis entrain de revenir à la maison aussi.
Laguinéenne: quels conseils avez vous a donner à ces nombreuses femmes qui n’exercent aucune activité lucrative et attendent d’être prises en charge ?
Maimouna : toute femme qui n’est pas dans un bureau n’a qu’à apprendre un métier de son choix ou à défaut faire le commerce afin de soutenir son conjoint. Car aucune femme de nos jours ne doit rester les bras croisés.
Laguinéenne : qu’attendez vous de l’Etat?
Maimouna : qu’il facilite l’accès des micro crédits aux femmes car se sont elles qui souffrent le plus. Qu’il les regroupe en différentes coopératives et les appuient.
Merci madame
Hadjiratou Bah