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C’est après 14 heures ce 4 octobre 2018 que le procès de la journaliste et activiste Moussa Yero Bah a démarré au TPI de Dixinn. Elle comparait pour faits de diffamation par voie de presse envers Mamadou Oury Balde dans l’affaire Diaraye. Cette étudiante avait imputé à son oncle (le plaignant) sa grossesse suite à des abus sexuels fréquents.C’est après le rappel par le président du tribunal des faits qui lui sont reprochés que les débats houleux sur la forme ont été entamés par les avocats des deux parties. La défensecomposée d’un pool d’avocats dont maître Béa a soulevé une exception d’inconstitutionnalité de la loi sur a liberté de la presse en ses articles 108 et 109 avant de demander au juge de renvoyer cette affaire devant la cour constitutionnelle.» quand une loi inférieure est contraire à la constitution les deux parties prennent la direction de la cour constitutionnelle. C’est encore en Guinée qu’on continu à s’en prendre uniquement et négativement à un journaliste pour avoir fait correctement son travail. »Maître Béa estime détenir le moment venu les preuves nécessaires confirmant les propos de sa cliente sur espace FM le 3 Mai 2018.Pour la partie civile représentée par maître Pépé Antoine Lamah avocat au barreau de Guinée, l’exception soulevée par la défense est une fuite en avant visant à soustraire sa cliente de la justice pénale faute de preuves.« cette exception est sans objet, la diffamation étant prévue dans le code pénal que dans la loi sur la liberté de la presse. La définition entre les deux codes c’est que dans la loi organique portant sur la liberté de la presse il n’ya pas de peine d’emprisonnement. La seule et unique intention de la défense c’est de faire obstacle à la procédure et je suis convaincu que le tribunal ne tombera pas dans ce piège et qu’enfin cette exception sera balayée d’un revers de main pour que justice soit faite. »Il précise aussi que Moussa Yero comparait pour diffamation en tant que journaliste et non comme activiste.L’ affaire est donc mise en délibéré au 11 octobre. Comme au premier jour de nombreuses femmes sont venues apporter leur soutien à Moussa Yero. Parmi elles, le Directeur Exécutif du Comité Inter Africain venu spécialement des États-Unis .» c’est le moment de défendre madame Yero. Elle a simplement voulu défendre les droits d’une autre fille et c’est pour ça qu’on l’emmène au tribunal. C’est un mauvais message que l’on envoie aux jeunes filles et femmes de notre pays ». a martelé Dr. Morissanda Kouyaté.Hadjiratou Bah