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La Situation de la traite des personnes en Guinée abordée ce vendredi par le Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes et Pratiques Assimilées.
Ceci dans le cadre des activités menées depuis sa création par décret
La traite est le fait de recruter, héberger, transporter une personne ( par intimidation, violence…) pour des fins d’exploitation. Elle se manifeste sous deux formes à savoir la » traité interne et transfrontalière » comme l’explique le président de ce comité Aboubacar Sidiki Camara: » Pour traite interne on peu citer le cas des enfants employés dans les mines, les champs ou des enfants pris dans un village pour faire des travaux domestiques en ville et dont le salaire est versé a une personne intermédiaire. Le trafic transfrontalier ou esclavage moderne lui consiste à faire miroiter l’Eldorado afin d’exploiter. Nous avons pu prendre en charge 16 enfants en route pour le Sénégal ( provenant de Beyla,) où ils allaient être soumis à la mendicité forcée. »
L’immigration irrégulière est un terreau fertile pour la traite des personnes qui une fois sur place se voient dépossédés de leurs pièces d’identification mais sont aussi soumis à toutes sortes de sévices. Les femmes par exemple outre les travaux domestiques sont abusées sexuellement, a renchéri le représentant de l’OIM.
En Guinée toutes les zones sont concernées par cette traite. D’où sa rétrogradation par les Nations-Unies pour la non condamnation des cas de traite. Une situation due à l’inexistence de textes de loi appropriés a déploré la vice présidente Mariama Souadou Diallo: » c‘était vraiment indépendant de notre volonté nous les juges parce qu’en ce moment on n’avait pas un texte adéquat qui puisse condamner les cas de traite.
Après il y a eut la reforme des codes dans lesquels les cas de traite sont pris en compte depuis 2017. A partir de là les juges sont outillés pour juger ces cas. »
Ce qui nous a aussi fatigué, vous savez qu’avant les cas de traite sont criminels. Il fallait la Cour d’Assise pour les juger. Nous devions faire les cessions normalement 4 fois par an. On ne pouvait même pas le faire deux fois par an par manque de moyens. Mais avec la reforme de la justice les cours d’Assise sont supprimées. »
En 2017, trois juridictions de Conakry ont jugé des cas de traite. C’est le cas de Mafanco ( 11 cas avec condamnation par sursis et peines allant a 5 ans), Kaloum ( 5 condamnations) et Dixinn (condamnations 1an, 5 ans dont 1 avec sursis.) Plusieurs autres cas sont en attente de jugement.
En 2017, trois juridictions de Conakry ont jugé des cas de traite. C’est le cas de Mafanco ( 11 cas avec condamnation par sursis et peines allant a 5 ans), Kaloum ( 5 condamnations) et Dixinn (condamnations 1an, 5 ans dont 1 avec sursis.) Plusieurs autres cas sont en attente de jugement.
Hadjiratou Bah