La saponification ou encore la teinture passionne bon nombre de citoyennes. A travers nos ressources naturelles, Elles arrivent à transformer et mettre en valeur nos produits locaux. C’est le cas de l’association Guinéenne des femmes pour la lutte contre la déforestation et la pauvreté. Cette ONG a 51 groupements à travers le pays et deux centres de transformation du beurre de Karité. Le but est d’améliorer les conditions de vie des femmes tout en les rendant autonome avec des approches de préservation de l’environnement.
Promouvoir l’épanouissement et l’autonomisation des femmes c’est l’objectif de l’association Guinéenne des femmes pour la lutte contre la déforestation et la pauvreté en abrégé AGFD. C’est pourquoi, depuis sa création en 2005, elle intervient dans la saponification, la teinture et d’autres activités génératrices de revenues. L’ONG, regroupe 450 femmes à Conakry et à l’intérieur du pays notamment Dabola et Faranah on note environ 465 femmes dans les localités de Khatiya Hafia et 500 femmes à Tomaniya dans Faranah. Celles de la capitale, relèvent toutes de la commune de Ratoma précise la présidente Oumou Barry. « Toutes les femmes que nous avons à Conakry sont dans la commune de Ratoma (Sonfonia Centre I). Certaines vendent nos produits dans les marchés, d’autres aussi font le fumage de poison».
En 2008, l’équipe de l’intérieur du pays aurait bénéficié d’un projet de construction d’un centre de transformation du beurre de karité précisément à khatiya dans Dabola ou selon Oumou Barry les femmes sont aujourd’hui motivées et encouragées par le travail qu’elles font. Un projet similaire a été fait en 2010 – 2011 pour celles de Tomaniya en vue d’améliorer les conditions de vie mais aussi de travail de de ces femmes. « Avant les femmes cuisaient les noix de karité et pilaient au mortier, mais maintenant avec les machines modernes pour le pillage du beurre de karité, on ne fait que rincer puis mettre dans les bassines on tape un tout petit peu pour que l’huile sort et ya une machine également qui presse l’huile pour raffiner le beurre de Karité».
A côté, les femmes sont aussi présentes dans les pépinières à Khatiya par exemple, elles ont au moins 2 hectares pour les plantes de Karité. A Conakry, le manque de domaine favorable pour de ce genre d’activité les empêchent de le réaliser nous confis la présidente. « C’est les noix de karités que nous entretenons et c’est grâce à cette approche que nous travaillons avec le ministère de l’Environnement, parce qu’ils ont compris que nous ne détruisons pas l’environnement ». Elle estime que les produits à base de Karité ou mélangés soit au miel ou à d’autres produits auraient plusieurs vertus pour le bien être des citoyens.
La présidente Oumou Barry, poursuit en disant que les deux centres que dispose son ONG, ont servi d’exemple à d’autres villes comme Kankan ou ces activités sont maintenant pratiquées. Cependant, elle déplore le non accompagnement des ONG par les départements ministériels. D’où son cri de cœur à leur endroit.
Maïmouna Bangoura