Le fumage une autre manière de conserver le poisson. À Conakry les femmes font de cette pratique un métier pour subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants avec tous ses risques. Malgré leurs faibles moyens elles sont nombreuses à s’activer dans ce domaine dans les débarcadères de kaloum.Les énormes difficultés qu’elles rencontrent ne leurs font pas lâcher prise.
De Bonfi à Dixinn en passant par Temenetaye et le débarcadère de Boulbinet le constat est le même, les femmes s’activent dans le fumage du poisson pour gagner leur quotidien comme Fanta Bangoura et fatoucamara.Pourtant, l’inhalation de la fumée n’est pas sans conséquences sur la santé d’une personne » ce métier intoxique le sang, nous le faisons faute de moyens dans le but de bien éduquer nos enfants » KadijaSoumah une autre jeune femme faisant partie de l’équipe a quitté son pays la sierra Léone pour la quête du quotidien et tous les jours elle effectue un long trajet pour se rendre à son lieu de travail » moi je fais le filetage du poisson comme je n’ai pas un autre boulot.Je demande au président guinéen de nous venir en aide car nous les femmes nous souffrons énormément « .
Tout de même, le fumage est l’une des techniques de conservation les plus anciennes. Outres ses vertus antibactériennes ,cette préparation confère aux poissons une saveur unique. C’est pourquoi de nos jours le poisson fumé est beaucoup consommé par les populations.