Trois conclusions essentielles ressortent du rapport. La première est que les citoyens africains préfèrent la démocratie, la deuxième est que le développement atténue le risque de coup d’État et la troisième indique que les pays ayant une longue histoire de régimes militaires risquent plus de coup d’État.
Le rapport, qui examine la récente hausse des coups d’État militaires en Afrique, relève l’augmentation des changements anticonstitutionnels « qui marque un tournant » par rapport aux tendances des dix dernières années. Il propose une perspective pour prévenir les coups d’État et pérenniser l’ordre constitutionnel.
Il appelle à un recentrage sur le développement, notamment sur la bonne gouvernance, les droits de l’homme et l’accès aux services de base tels que l’éducation et les soins de santé, en tant que moyens essentiels non seulement de prévenir les coups d’État, mais aussi de maintenir la paix.
La recherche, intitulée « Soldats et citoyens : les coups d’État militaires et le besoin d’un renouveau démocratique en Afrique », est basée sur une vaste enquête interrogeant 8000 citoyens à travers l’Afrique. Parmi les personnes interrogées, 5000 ont récemment vécu des coups d’État ou des changements anticonstitutionnels de gouvernement. Les pays étudiés sont le Burkina Faso, le Tchad, la Guinée, le Mali et le Soudan.
Les avis des 5000 interrogés dans ces pays, dont 11 pour cent préfèrent une forme de gouvernement non démocratique, contrastent avec ceux des 3000 citoyens des pays qui se trouvent sur la voie de la transition ou de la consolidation démocratique, à savoir la Gambie, le Ghana et la Tanzanie.
Source: dpa.news