En avril dernier, Chrystopher a choisi un village situé au sud-est du Gabon pour entamer son projet d’électrification des zones enclavées du pays. « Ma plus grande fierté était le sourire des villageois lorsqu’ils ont aperçu la lumière. À ce moment-là, une émotion indescriptible m’avait submergé. Aujourd’hui, il y a tellement de villages qui restent privés d’électricité dans notre pays. Il est par conséquent de notre devoir de faire bouger les choses », déclare Chrystopher dans un entretien accordé à la dpa.
À travers ce projet, le jeune homme espère permettre aux populations les plus démunies de l’arrière du pays d’accéder à l’eau et à l’électricité, à partir de sources d’énergies renouvelables et d’améliorer ainsi leurs conditions de vie. Au Gabon, le taux d’accès à l’électricité est estimé à 91,6 pour cent, selon un rapport publié en 2022 par la Banque mondiale. Cependant, ce taux est de 27,76 pour cent dans les milieux ruraux.
« L’Afrique subsaharienne possède de forts taux d’irradiation solaire par jour. C’est inhumain de ne pas en profiter, d’autant que cette source reste une alternative durable, propre et moins coûteuse comparée aux énergies fossiles », déplore Chrystopher.
Pour ce diplômé en Energies Renouvelables de l’Université Le Havre Normandie, le secteur jouit d’un énorme potentiel au Gabon et en Afrique en général, sauf qu’il se heurte à différents obstacles dont particulièrement l’accès aux financements. « Les institutions bancaires affichent souvent une réticence à accorder des financements aux jeunes startups souhaitant se lancer dans les énergies renouvelables », regrette-t-il.
« Ce secteur prendrait totalement son essor si nous parvenions aussi à réduire les coûts d’accès aux équipements de productions d’énergies renouvelables, soit en les fabriquant sur place dans nos différents pays, soit en réduisant les barrières douanières », conclut l’entrepreneur lauréat, en 2022, du Challenge Startupper de l’Année par Total Energies.
Source: dpa.news