À 23 ans, Marie-Lucienne tient les rênes du Centre Marée de Lumière, une organisation œuvrant en faveur de l’accès des femmes, des enfants et des personnes issues des milieux défavorisés aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).
« En Côte d’Ivoire, les inégalités régionales en matière d’accès aux formations de qualité dans le domaine des technologies restent aigues. Les disparités sont aussi liées au genre dans la mesure où les femmes restent découragées à s’orienter vers ce secteur en raison des stéréotypes sexistes », explique la jeune femme dans un entretien accordé à la dpa.
« On a tendance à faire croire à ces femmes que le secteur des technologies est réservé aux hommes. C’est pour briser ces stéréotypes que j’ai décidé de créer mon organisation », ajoute encore cette diplômée en informatique.
Insertion professionnelle
À travers son centre, Marie-Lucienne propose plusieurs programmes visant à réduire le fossé numérique dont le plus phare est « Le Digital O’Fémin Tour ». Mené en partenariat avec Orange Digital Center et l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), ce programme entend former les jeunes femmes aux métiers du numérique, afin de leur permettre, d’une part, de faire bon usage des outils du numérique et d’autre part de contribuer à leur insertion professionnelle dans ce secteur.
L’association offre aussi d’autres programmes ciblant les élèves de l’enseignement secondaire issus des milieux défavorisés. L’objectif étant de les préparer à utiliser les technologies à bon escient pour qu’ils puissent en tirer profit au mieux. Depuis sa création en 2021, le Centre Marée de Lumière a offert des formations à plus de 500 jeunes femmes entre 18 et 35 ans, dans près de neuf villes du pays.
« Plus de 85 pour cent des bénéficiaires de nos formations affirment avoir eu des opportunités. Certaines ont pu intégrer des entreprises tandis que d’autres ont développé leur projet entrepreneurial », se félicite Marie-Lucienne qui a été nommée ambassadrice « Google Women Teckmakers ».
Pour Marie-Lucienne, la prochaine étape est de continuer à sillonner les villes ivoiriennes afin de pouvoir renforcer l’inclusion numérique des femmes issues des régions reculées. « D’ici la fin de cette année, nous comptons former au minimum 250 jeunes femmes dans cinq différentes villes », souligne-t-elle. Par ailleurs, l’Ivoirienne projette de tisser des partenariats avec des organismes publics afin de faciliter l’insertion professionnelle des femmes ayant bénéficié de ses programmes.
Source: dpa.news