Le projet, lancé en 2016 sur cofinancement de l’Allemagne et de l’Union européenne (UE), vise à éviter le recrutement de ces jeunes par le groupe djihadiste. Mis en œuvre par l’agence allemande de coopération internationale (GIZ), le Parse est déployé dans 17 communes relevant des trois régions septentrionales du Cameroun : le Nord, l’Extrême Nord et l’Adamaoua, qui figurent parmi les zones les plus défavorisées du pays.
Considérés « vulnérables » sont les jeunes sans perspectives frappés par la pauvreté et le chômage ou le sous-emploi, les déplacés, les mères célibataires isolées, les femmes abandonnées par leur mari, les orphelins, les toxicomanes, les jeunes non scolarisés et ceux n’ayant pas la possibilité de participer dans le processus de prise de décision dans la société, entre autres. Cette vulnérabilité diminue leur résilience envers les acteurs violents, qui propagent la radicalisation et la violence.
Le Parse offre aux bénéficiaires la possibilité d’accéder à une formation professionnelle, à un financement et à un accompagnement pour se lancer dans l’entreprenariat. Il prévoit aussi des rencontres entre les jeunes et les autorités concernées pour débattre de la lutte contre la radicalisation, la prévention des mariages précoces, la lutte contre la consommation de drogues, entre autres.
Pour atteindre cet objectif, le Parse travaille avec des ONG locales et internationales qui agissent en tant que partenaires de mise en œuvre et assurent un accompagnement constant aux jeunes sur le terrain et un suivi.
Depuis une décennie, les quatre pays riverains du bassin du lac Tchad (Cameroun, Niger, Tchad et Nigeria) sont aux prises avec des actes d’extrémisme violent et des conflits qui ont laissé place à l’insécurité, aux déplacements massifs, à l’insécurité alimentaire, aux installations fermées ou endommagées et à la diminution des opportunités qui ont finalement affecté des millions de vies, selon l’ONU.
Source: dpa.news