Ce programme est cofinancé par l’Allemagne et l’UE par le biais de la Banque allemande de développement (KfW), qui agit pour le compte du gouvernement fédéral allemand. Les subventions seront allouées au titre du « guichet de financement de l’innovation III » qui fait suite aux lancements « réussis » des fenêtres de financement I et II, indique la SIFA, rappelant que ces deux fenêtres ont ciblé des projets de création d’emplois à travers une collaboration entre le secteur public et le secteur privé. Le troisième guichet est conçu pour « soutenir les approches innovantes de développement des compétences » dans l’enseignement et la formation techniques et professionnels.
Il s’agit des approches « présentant des pratiques plus performantes ou nouvelles, visant à rendre l’acquisition des compétences plus accessibles, pertinentes et reconnues pour l’employabilité ». Sont éligibles des projets « innovants, de haute qualité et multidimensionnels » portés par les entités professionnelles de l’EFTP issues des secteurs public et privé, du monde universitaire, de la société civile et des organisations soutenant la promotion de l’entrepreneuriat sur le marché du travail.
Inadéquation entre les besoins du marché du travail et les qualifications des diplômés
Les projets, dont la période de mise en œuvre est comprise entre 12 et 18 mois, doivent s’articuler autour de l’un de ces trois thèmes : « Outils et compétences numériques », « Entrepreneuriat et employabilité des femmes », et « Innovation en matière de formation dans les secteurs informels ». Les bénéficiaires des subventions seront sélectionnés à travers des appels à propositions. Le postulant est tenu de contribuer à hauteur de 10 pour cent sur ses propres fonds, en espèces ou en nature, pour compléter le financement du projet sélectionné.
Le programme SIFA est initié par l’Union africaine (UA) en partenariat avec le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ) et l’UE. Il est mis en œuvre par l’Agence de développement de l’Union africaine (NEPAD) avec l’assistance technique de l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), l’Organisation internationale du travail (OIT) et la Fondation européenne pour la formation (ETF).
Son objectif est d’améliorer les perspectives d’emploi de jeunes, de femmes et des personnes vulnérables en Afrique, et ce, par des partenariats publics-privés entre les entreprises et les institutions d’enseignement et de formation techniques et professionnels. Il se propose de financer des projets de formation de compétences adaptées aux besoins des économies des huit pays mentionnés. En Afrique, en raison de « l’inadéquation » entre les besoins du marché du travail et les qualifications des diplômés, ces derniers « sont deux à trois fois plus exposés au chômage que les jeunes n’ayant pas poursuivi leur scolarité au-delà du primaire », selon l’OIT.
Source: dpa.news