Lancée fin novembre au Cameroun, la campagne « Je mange africain » vise à « inciter les Africains à désirer et à exiger des aliments, des plats, des régimes et des cuisines traditionnels », a-t-on ajouté. Des événements « imprévisibles » comme la pandémie Covid-19 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ont « pris en otage la disponibilité et l’accessibilité de la nourriture en Afrique » où plusieurs pays sont très dépendants des céréales ukrainiennes et russes, a souligné l’AFSA.
Canaliser des financements vers l’agroécologie
L’organisation non gouvernementale a appelé les gouvernements africains à « canaliser les financements vers l’agroécologie qui renforce la résilience des systèmes alimentaires en cas d’événements imprévisibles ». Pour Million Belay, coordinateur général de l’AFSA, « l’agroécologie est le moyen le meilleur et le plus efficace de construire un système alimentaire qui accroît la résilience des communautés au changement climatique, fournit des régimes alimentaires sains et durables et protège l’environnement » en Afrique.
L’agroécologie permet, selon l’AFSA, d’augmenter la production alimentaire, d’améliorer les revenus des agriculteurs et d’assurer la sécurité nutritionnelle des communautés locales, à faible coût tout en offrant d’énormes retours sur investissement, tant sur le plan socio-économique que sur le plan environnemental. L’AFSA a été lancée lors de la Conférence de Durban (Afrique du Sud) de 2011 sur les changements climatiques (COP17). Ses membres représentent des petits agriculteurs, des éleveurs, des chasseurs/cueilleurs, des peuples autochtones, des citoyens et des écologistes d’Afrique.