Le PPSPF va distribuer deux tiers du fonds allemand sous forme de prêts à faible taux d’intérêt à des institutions financières rurales opérant dans les neuf pays concernés, a indiqué le FIDA. Dans le cadre de ce projet, l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) va fournir une assistance technique au financement agricole en créant des crédits destinés au secteur agricole, y compris des prêts saisonniers, a-t-on ajouté. Selon le FIDA, le manque d’accès aux services financiers empêche les PME agricoles des zones rurales de se développer suffisamment pour intégrer des marchés plus importants et contribuer de façon significative à la demande mondiale d’aliments diversifiés et nutritifs.
En 2021, le FIDA a lancé le PPSPF qui vise à combler ce déficit de financement à l’aide de prêts, d’instruments de gestion des risques comme des garanties, et d’investissements en fonds propres. L’idée est d’accroître les investissements privés dans les PME, coopératives, organisations paysannes et intermédiaires financiers ruraux fournissant des services aux petits exploitants agricoles.
« Un monde sans faim »
Le financement allemand alloué au PPSPF est accordé au titre de l’initiative spéciale « One World – No Hunger » (« Un monde sans faim ») lancée par le BMZ en 2014, a indiqué le FIDA. Cette initiative est chargée de mettre en œuvre près d’un tiers des 2 milliards investis par le BMZ dans la sécurité alimentaire mondiale et le développement rural chaque année.
Conçue pour contribuer à l’élimination de la faim et de la malnutrition dans le monde, l’initiative est implémentée par le biais des institutions exécutives de la BMZ, telles que la Banque allemande de développement (KfW) et le GIZ. Depuis son lancement, elle a permis la réalisation, dans différents pays, de plus de 300 projets ciblant les causes structurelles de la faim et de la pauvreté, en particulier dans les zones rurales. L’Afrique est un pôle d’intervention régional prioritaire de l’Initiative spéciale allemande.
En effet, les pays affichant les plus grandes proportions de populations souffrant de sous-alimentation et de malnutrition ainsi que les situations alimentaires les plus graves se trouvent principalement sur le continent africain. Ce continent était encore aux prises avec le financement de la relance post-Covid-19, lorsqu’a éclaté le conflit dû à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, déclenchant flambée des prix des denrées alimentaires et inflation, a déploré récemment Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
Source: dpa.news