L’Organisation préconise d’accroître la collaboration entre les secteurs et les frontières ; de déterminer la propagation du moustique ; d’améliorer l’échange d’informations sur sa présence ; d’élaborer des directives à l’intention des programmes nationaux de lutte contre le paludisme ; et de donner la priorité à la recherche pour agir. « Dans la mesure du possible, les réponses nationales au moustique doivent être intégrées aux efforts de lutte contre le paludisme et d’autres maladies à transmission vectorielle, comme la dengue, la fièvre jaune et le chikungunya », a précisé l’OMS.
Les scientifiques connaissent bien le rôle de l’Anopheles stephensi dans la transmission du paludisme en Afrique, a expliqué le Dr Jan Kolaczinski de l’OMS, mais « nous ne savons toujours pas jusqu’à quel point cette espèce de moustique s’est déjà répandue, et à quel point elle constitue ou pourrait constituer un problème ». Originaire de certaines parties de l’Asie du Sud et de la péninsule arabique, ce moustique a étendu sa propagation au cours de la dernière décennie à Djibouti en 2012, en Éthiopie et au Soudan en 2016, en Somalie en 2019 et au Nigéria en 2020. Selon le rapport 2021 de l’OMS, le paludisme a tué 627 000 personnes en 2020 avec une augmentation de 69 000 décès par rapport à l’année précédente. 93 pour cent de l’ensemble des décès palustres dans le monde surviennent en Afrique.
Source: dpa.news