Lancé en 2020 avec le soutien de l’Allemagne et du Fonds pour la consolidation de la paix des Nations unies, le programme de formation offre aux jeunes chômeurs la possibilité de se perfectionner et de réintégrer le marché du travail grâce à des cours spécialisés de courte durée, a-t-on rappelé. Dans le cadre de ce programme, l’OIM a réhabilité et équipé le centre de formation de Faya (Nord) pour en faire un espace d’apprentissage fonctionnel pour les jeunes. En plus de la reconstruction de l’infrastructure du centre, l’OIM a appuyé le recrutement de sept enseignants et a fait don au centre de 40 machines à coudre, deux machines à broder, dix ordinateurs et divers équipements pour la formation en mécanique, électricité et menuiserie.
Le centre de Faya dessert trois provinces qui ne disposent pas d’établissements d’enseignement supérieur, à savoir : Borkou, Ennedi-West et Tibesti, situées au nord du pays. Ces provinces enregistrent des indices de développement humain parmi les plus faibles, en partie à cause d’une offre limitée d’opportunités de formation académique, technique et professionnelle pour les jeunes locaux, selon l’OIM. En conséquence, les trois provinces se retrouvent fréquemment au sommet du classement des taux de chômage et de sous-emploi chez les jeunes, qui, faute d’alternatives, abandonnent parfois l’école et décident de migrer – souvent par des voies irrégulières – vers la Libye ou même l’Europe où ils espèrent trouver un emploi décent.
« Le marché du travail (tchadien, ndlr), qui repose en grande partie sur le secteur informel, est actuellement incapable d’absorber le nombre croissant de jeunes peu qualifiés, d’où la nécessité d’offrir aux jeunes des possibilités d’amélioration de leurs compétences afin d’augmenter leurs chances d’obtenir ou de créer un emploi, et ainsi de se construire un avenir stable », selon un responsable de l’OIM.
source: dpa.news