L’Égypte construira dans la ville côtière d’El Hamam (Nord) une station de traitement des eaux usées agricoles d’une capacité de 6 millions de mètres cube par jour, soit la plus grande infrastructure du genre dans ce pays nord-africain, pour irriguer 210 mille hectares dans le « désert occidental » (Ouest). La construction de la station a été cofinancée à hauteur de 2 milliards de livres égyptiennes (environ 108 millions d’euros) par la banque Emirates NBD.Il s’agit d’un prêt accordé à un consortium, composé de quatre entreprises dont trois égyptiennes. Ce consortium est chargé de construire la station, a fait savoir l’institution financière émiratie. Le projet prévoit l’aménagement d’un cours d’eau sur 120 kilomètres pour acheminer les eaux usées agricoles des communes du delta du Nil (Nord) vers la station de traitement, a-t-on indiqué.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une stratégie gouvernementale visant à étendre les superficies agricoles en Égypte ainsi que la préservation des ressources hydriques du pays, dont plus de 70 pour cent proviennent du fleuve du Nil. Selon la FAO, le pays qui compte actuellement plus de 100 millions d’habitants, devrait atteindre, d’ici 2030, le seuil du stress hydrique absolu, avec moins de 500 mètres cubes par habitant et par an.
Jusqu’en 2019, l’Égypte comptait 420 stations d’épuration, dont 16 pour cent sont des stations de traitement primaire, 82 pour cent des stations de traitement secondaire et 2 pour cent des stations de traitement tertiaire.