Des graves violations des droits de l’homme, y compris la violence sexuelle, sont signalées lors des opérations répressives des forces de sécurité intérieure au Niger.
Tunis (dpa) – « Le respect des droits de l’homme dans l’application de la loi », tel était le thème d’une formation dispensée à des membres de la société civile dans la région de Dosso, au Sud du Niger. Financée par l’Union européenne (UE), la formation a été organisée par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH). Les participants ont été outillés sur les règles et principes du droit international des droits de l’homme afin de leur permettre de mener efficacement leur mission sur le terrain, a rapporté l’agence nigérienne de presse (ANP).
La formation a pour objectif d’améliorer le niveau de connaissance des défenseurs des droits de l’homme sur les instruments juridiques internationaux et nationaux en matière de respect des droits de l’homme dans l’application de la loi et le maintien de l’ordre et leur mécanisme de fonctionnement, a-t-on ajouté de même source. Il s’agit, aussi, d’améliorer les connaissances des acteurs de la société civile sur la prise en charge des victimes de violations des droits de l’homme y compris la réponse aux violences basées sur le genre (VBG) lors des opérations de maintien de l’ordre et d’application de la loi, a-t-on indiqué.
Il est également question de permettre aux organisations de défense des droits de l’homme de devenir des structures efficaces en matière de protection des citoyens contre des violations dont ils font l’objet dans le cadre des opérations d’application de la loi et de maintien de l’ordre. Depuis quelques années, le Niger connaît une insécurité aux effets conjugués des crises au Mali et en Lybie (Nord) ainsi que dans le bassin du Lac-Tchad (Sud-est), a rappelé Zeinab Diaby, représentante par intérim du HCDH, au Niger.
Cette situation a affecté les activités économiques des zones touchées mais a également engendré des graves violations des droits et des pertes en vies humaines, a-t-elle dit, lors de l’ouverture de la formation. Au nombre des mesures prises par les autorités pour y faire face, figure notamment le renforcement des pouvoirs des forces de défense et de sécurité, en particulier celles en charge de la sécurité intérieure, a-t-elle ajouté. Des graves violations des droits de l’homme, y compris la violence sexuelle, sont signalées lors des opérations répressives des forces de sécurité intérieure au Niger, a-t-on déploré.