Cameroun – Allemagne : Des femmes « buyam-sellam » formées pour améliorer leurs revenus
Tunis (dpa) – Quelque 53 revendeuses de pommes de terre dans les marchés de l’Ouest du Cameroun ont bénéficié d’une formation aux meilleures pratiques pour améliorer leurs revenus. Cette formation s’inscrit dans le cadre du « Programme mondial Centres d’innovations vertes pour le secteur agroalimentaire » (ProCISA) initié par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ).
Elle a porté sur la comptabilité, les techniques de vente et de conservation des pommes de terre dans les villes de Dschang et Bafoussam (Ouest), a annoncé l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), chargée de la mise en œuvre du programme. La formation aidera les « buyam-sellam » (les femmes revendeuses, en langue locale) à réduire les pertes post-récoltes à leur niveau de la chaîne de valeur, ainsi qu’à mieux gérer leur activité pour améliorer les revenus, a-t-on indiqué.
Au Cameroun, le travail de « buyam-sellam » est une activité typiquement féminine. En amont de la chaîne de valeur, un important travail est effectué par les vendeurs grossistes et les détaillants (buyam-sellam) qui se rendent dans les bassins de production pour s’approvisionner et transporter les pommes de terre vers les grandes villes afin de les vendre sur les marchés.
Le ProCISA (2014 – 2023) concerne 14 pays africains (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Kenya, Malawi, Mali, Mozambique, Nigeria, Togo, Tunisie, Zambie) et l’Inde. Il a pour objectif d’améliorer les revenus des petites exploitations agricoles, la création d’emplois, ainsi que l’approvisionnement alimentaire dans les régions rurales cibles, grâce à des innovations dans le secteur agroalimentaire, selon la GIZ. En même temps, il vise à favoriser la création de nouveaux emplois dans la transformation des produits agricoles, afin de garder une plus grande part de la création de valeur au niveau local, et en particulier en milieu rural.
Les Centres d’innovations vertes soutiennent la diffusion d’innovations par des prestations de conseils, des formations, ainsi que l’accès au crédit. Les innovations peuvent être de nature technique et favoriser par exemple l’utilisation de machines agricoles, de semences améliorées, d’engrais ou de chaînes de froid. Souvent aussi, elles portent sur de nouvelles formes de coopération, telles que la mise en place d’associations de producteurs, d’entreprises spécialisées ou de structures de représentation d’intérêts.
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Source:dpa. news