Mali : Le village de Faraba abandonne la pratique des mutilations génitales féminines
Tunis (dpa) – Les autorités locales de Faraba, village relevant de la région de Koulikoro, au Sud-ouest du Mali, ont fait une déclaration publique d’abandon de la pratique des mutilations génitales féminines (MGF). Cette déclaration a été faite à l’occasion de la « Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines », célébrée par la communauté internationale, le 6 février de chaque année.
La délégation de l’Union européenne (UE) au Mali a choisi de célébrer l’édition 2021 de cette Journée internationale dans la localité de Faraba qui « s’est engagée à éliminer » la pratique des MGF, a indiqué l’UE. Elle a également choisi de lancer dans cette localité une série télévisée sur les Violences basées sur le genre (VBG), financée par l’initiative Spotlight, un partenariat mondial pluriannuel entre l’UE et les Nations unies, visant à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, d’ici 2030.
Lancée avec un financement initial de 500 millions d’euros de l’UE, l’initiative Spotlight représente un effort mondial sans précédent visant à investir dans l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, condition préalable et moteur de la réalisation des objectifs de développement durable. Cette initiative a alloué 16 milliards de francs CFA (plus de 24 millions d’euros) pour la lutte contre les VBG au Mali, en partenariat avec le gouvernement et la société civile.
Elle soutient les autorités maliennes pour la mise à niveau des cadres juridiques et réglementaires, le renforcement des capacités institutionnelles, la transformation des normes sociales à travers l’éducation et la sensibilisation, le renforcement des services de prise en charge des victimes, la disponibilité de données fiables et le renforcement des organisations de la société civile.
Le Mali a la plus forte prévalence de MGF en Afrique de l’Ouest, selon l’ONU qui a condamné, en 2020, l’absence de criminalisation juridique de ces pratiques dans ce pays. En 2015, près de 83 des femmes âgées de 15 à 49 ans et 76,4 pour cent des filles âgées de 0 à 14 ans avaient subi des mutilations génitales féminines, d’après l’ONU.
Keywords: Droits de l’homme Santé Déclaration Abandon MGF VBG
Source:dpa. news