Des femmes libyennes réclament que la gente féminine soit représentée d’au moins 30 pour cent, au prochain gouvernement.
Tunis (dpa) – Les femmes libyennes qui ont participé au Forum du dialogue politique libyen, tenu du 9 au 15 novembre 2020, à Tunis, sous l’égide de l’ONU, ont plaidé en faveur du renforcement et de la protection de la participation politique des femmes dans ce pays conservateurs où plusieurs militantes féministes ont été assassinées, ces dernières années, par des groupes armés. Ce Forum auquel ont participé 75 délégués dont 16 femmes, s’est soldé par un accord sur l’organisation des élections le 24 décembre 2021.
Les participantes ont réclamé, dans un message, publié le 15 novembre, que les femmes soient représentées d’au moins 30 pour cent, au gouvernement. « Lors de la nomination des deux vice-chef du gouvernement, il faut que l’un d’eux soit une femme, afin de consolider et d’activer le principe de la participation des femmes à la prise de décision et à la construction de l’État », ont-elles souligné. Elles sont insisté sur « le respect par l’État de ses obligations internationales et des conventions et traités ratifiés par l’État libyen concernant les droits et la protection des femmes ».
Elles ont également appelé à « fournir une protection spéciale aux femmes » notamment à celles actives en politique ou militantes de des droits de l’homme, et ce, « en, élaborant et en appliquant des lois nationales pour combattre et éliminer toutes les formes de violence à l’égard de la femme ». En effet, plusieurs militantes libyennes de droit de l’homme ont été assassinées, ces dernières années, par des groupes armés.
La dernière en date est l’avocate et militante féministe Hanane al-Barassi (46 ans), tuée en pleine rue à Benghazi (Est), le 10 novembre. Cette avocate défendait les droits des femmes, les victimes de violence, et dénonçait la corruption et les exactions de l’entourage du maréchal Khalifa Haftar, homme fort dans l’est libyen, ont rapporté des médias.
Dans leur message, les participante au Forum du dialogue politique libyen ont, aussi, appelé les autorités libyennes de « prendre les mesures nécessaires pour lutter contre et éliminer la discrimination à l’égard des femmes, en particulier celles qui ont survécu à la violence liée aux conflits », et de « fournir des services de soutien psychosocial et juridique aux femmes qui ont survécu à la violence basée sur le genre ». Elles ont demandé de « mettre en place des mécanismes d’intégration professionnelle et sociale et d’autonomisation économique » pour les femmes libyennes.