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De 2009 à nos jours, il y a de cela 11 ans depuis que des guinéens ont été tués au stade du même nom à conakry. C’était à l’occasion du meeting des leaders politiques et de la sociéte civile pour demander le départ de la junte au pouvoir. Plus de 150 personnes ont perdu la vie, bon nombre blessées et des centaines de femmes violées. Les victimes et les parents de victimes continuent à patienter pour la tenue de ce procès. Ce mardi 28 septembre 2020, les ONGs defensseures des droits humains (FIDH-OGDH-AVIPA) ont organisé le 11 ème anniversaire du massacre du 28 septembre à Nongo, pour interppeler l’Etat sur la tenue de ce procès.
Après avoir rendu un vibrant hômmage aux victimes et demandé une minute de silence en leur mémoire, la présidente de l’Association des victimes parents et amis du 28 septembre (AVIPA) Asmaou Diallo a indiqué leurs inquiétudes dans la lenteur de cette affaire ‹‹ Il vous souviendra que les événements douleureux du 28 septembre 2009 traduisent une histoire sombre de notre pays où de pauvres innocents en quête de liberté et la démocratie ont été injustement assassinés et brimés dans leur chair. Le drame enrégistré avait atteint de propotion qualifiée de crime contre l’humanité, nous n’allons jamais oublié ce jour là. L’assistance a évoluée, les discours ont évolué mais il y a une chose qui n’a pas encore changé ce sont les promesses. Nous voilà aujourd’hui au onzième anniversaire du massacre. Chaque année depuis trois ans nous espérons voir ce procès ouvert . Alors des inquiétudes nous en avons, tout d’abord pour la tenue du procès car depuis la pose de la première pierre pour les locaux qui devaient abriter ce procès, ce dossier n’a connu aucune avancée significative. Nous nous inquiétons aussi pour le cas Dadis, jusqu’à preuve de contraire la comparution du capitaine Dadis camara constitut une condition nécessaire et suffisante pour ce procès credible et juste. Nous demandons aussi la mise en place de fonds d’indamnisation des victimes qui à cet effet interppellent les autorités ››
Malgré les efforts manifestés par l’Etat, maître Alpha Amadou bah l’un des avocats des victimes a dénoncé la lenteur du procès. Il compte finalement saisir les cours internationales: ‹‹ Le procès était programmé au mois de juin, et les conditions avaient été mises en place pour sa tenue notamment la construction d’un siège pour l’abriter. Aujourd’hui allez à la cour d’appel vous verez que ce batiment qui aurait dû se terminer depuis le mois de Mai est toujours en chantier. Les magistrats qui devaient former la formation collegiale pour juger cette affaire ont été désignés mais je pense que le dilatoire est devenu le score favorable du gouvernement .Et c’est regrétable parce que depuis 11 ans nous sommes entrain de tourner en rond c’est toujours le même discours. Je vous rappel que l’instruction a été cloturée depuis 2017 donc ce qui fait aujoud’hui 3 ans, je pense que la mauvaise fois est largement adherée, mois de juin ce procès devait avoir lieu mais malheureusement le Coronavirus est venu donner de prétexte au gouvernement. Moi je voudrais vous dire ici ce soir, de façon ferme et décisive, si après l’élection présidentielle de cette année, le procès n’est pas tenu dans les meilleurs delais, on n’aura plus d’autre choix que de saisir les juridictions internationales ››
Cette commemoration de cette année a marquée la présence du représentant de l’Union Européenne, du haut Conseil des Nations-Unies et du représentant de l’ambassade de la Belgique en Guinée. Avant cette conférence une lecture du saint Coran et l’immolation d’un bœuf ont eu lieu le matin au siège de AVIPA à Koloma Soloprimo.
Aboubacar Moussa Camara
622424187