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Le comité national de lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées a animé ce vendredi 7 Août 2020 une conférence de presse à la maison commune des journalistes. Une conférence dans le cadre de la célébration en différé de cette journée mondiale (30 juillet). C’est pour dénoncer l’exploitation et les violences que subissent les travailleurs domestiques en Guinée et dans les pays Arabes.
En Guinée, cet état de fait est récurant dans les foyers explique dame Hadja Souadou Diallo magistra conseillère du ministre de la justice et vice présidente de ce CNLTPPA: ‹‹ En tant que représentante de la justice, au niveau du comité sollicite les condamnations judiciaires reprimant la traite des personnes. Defois certaines femmes sont victimes elles ont peur de dénoncer pour ne pas perdre leur emploi, donc vraiment moi en tant que femme, je les encourage à oser, à faire confiance en la justice quant-elles sont victimes afin que réparation soit faite et les dommages et intérêts leurs soient effectifs ››.
Entre 2017-2019, plus de 40 dossiers de traite des personnes ont été recensés dans les tribunaux de Conakry et à l’intérieur du pays. Dame Souadou Diallo revient sur quelques statistiques: ‹‹au tribunal de première instance de dixinn il y a eu 8 cas, le tribunal de première instance de Mafanco 11 cas, le tribunal de première instance de Kaloum 8 cas, tribunal de première instance de N’zérékoré 3 cas. En 2019 nous avons le tribunal de première instance de Kaloum 2 cas, le tribunal de première instance de Dixinn 11 cas de traite de personnes. En 2020, tous les dossiers sont non jugés pour le moment ››.
Selon la représentante du syndicat des travailleurs domestiques Aissatou Baldé, cette couche est la plus touchée de la traite des personnes: ‹‹ Vous savez aujourd’hui, les travailleurs et travailleuses domestiques sont les plus exposés à l’exploitation, l’arcellement, abus sexuels, violences physiques et psychologiques, trafic et la plupart de ces victimes sont des femmes. A travers le partenariat du syndicat avec le comité national de lutte contre la traite des personnes et pratiques assimillées nous avons pu identifier près de 110 victimes de traites au niveau du syndicat des travailleurs domestiques dont l’âge varie de 11 à 45 ans ››.
Pour mettre fin à cette pratique le comité national de la traite des personnes compte faire la prévention et la sensibilisation surtout des parents qui poussent leurs filles à quitter les villages pour les villes chercher le boulot, aussi les agences qui recrutent ces personnes pour les travaux domestiques.
Aboubacar Moussa Camara
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