« Le criquet pèlerin est considéré comme le ravageur migrateur le plus destructif au monde ».
Tunis (dpa) – Des progrès « importants » ont été réalisés dans la lutte contre la recrudescence de criquets pèlerins en Afrique de l’Est et au Yémen, a annoncé « Qu Dongyu », directeur général de
« l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture » (FAO). L’Agence onusienne poursuit ses opérations de surveillance et de lutte contre les criquets pèlerins, en Afrique de l’Est et au Yémen, « malgré les contraintes liées au Covid-19 et à d’autres défis », a-t-il declaré, le 11 mai 2020.
L’appel de la FAO pour lutter contre les criquets pèlerins, émis en janvier 2020, concerne, maintenant, 10 pays : Djibouti, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Tanzanie, l’Ouganda et le Yémen, a fait savoir l’Agence onusienne. En empêchant la propagation des criquets pèlerins d’endommager davantage d’hectares, plus de 365.000 hectares ont été contrôlés, jusqu’à ce jour, dans les dix pays couverts par l’appel de la FAO.
Ainsi, 350.000 ménages pastoraux éviteront de connaitre un stress supplémentaire, a-t-on souligné.
Alors que plusieurs superficies de terres traitées sont à présent débarrassées du ravageur, une seconde vague de criquets entrera en phase de transition, passant de l’état juvénile à l’âge adulte en juin, prenant leur envol à un moment critique alors que de nombreux agriculteurs en Afrique de l’Est se prépareront à récolter leurs cultures, a-t-on prévenu. Depuis le lancement, en janvier 2020, de son appel visant à lutter contre les criquets pèlerins, la FAO a reçu 130 millions de dollars. Néanmoins, le financement s’est focalisé sur les activités de lutte et davantage de financements sont nécessaires afin de soutenir les activités portant sur le soutien aux moyens d’existence, a-t-on ajouté.
« Un nouvel appel sera lancé d’ici les prochaines semaines ». Cet appel visera également à intensifier les efforts de préparation dans la région du Sahel qui pourrait être affectée par une invasion de criquets. Le criquet pèlerin est considéré comme le ravageur migrateur le plus destructif au monde et un seul essaim mesurant près d’un kilomètre carré peut contenir jusqu’à 80 millions de criquets, a-t-on rappelé.