Ces temps ci, certain produits pharmaceutiques sont rare dans les marchés ou font fasse à une augmentation des prix notamment dans les marchés. C’est le cas de la chloroquine, l’eau de javel et les gels hydro alcooliques. A Kankan aucun cas de COVID-19 n’a encore été signé mais des citoyens s’approvisionnent déjà en quinine, ce médicament pas encore officiellement approuvé par l’OMS (organisation Mondiale de la Santé) comme traitement du COVID 19.
La quinine connue comme un antipaludéen est très prisée en ce moment d’épidémie de coronavirus. Un phénomène engendré par des informations faisant cas de guérison de la maladie. Ce dimanche 29 mars 2020 nous avons rencontré quelques pharmaciens de la ville de Kankan comme Dr Ansoumane Kouyaté actif depuis 34 ans: « moi je n’ai pas commercialisé la chloroquine depuis des années, depuis que l’OMS avait dit que ce produit n’est plus efficace en l’Afrique dans la lutte contre le paludisme. Les gens disent que la chloroquine est efficace dans le traitement de coronavirus mais c’est quelque chose qui n’est pas encore prouvé mais devant l’impossible nul n’est tenu »
Dr Ansoumane deconseille toute consommation abusive de ce produit: « il faut que les gens soient très méfiants pour la consommation abusive de la chloroquine qui a des effets secondaires non négligeables. Il faut que les gens restent à l’écoute des informations, l’OMS qui est un organe de référence n’a rien dit sur ce sujet. »
Selon cet autre vendeur de produits pharmaceutiques, ce médicament est un produit curatif est non préventif mais certains en profitent pour hausser son prix: « avec la maladie là on dit que la quinine va être un traitement mais je dis bien un traitement curatif mais non préventif donc moi je vois que ce n’est pas nécessaire de s’approvisionner de ça ici. Personne n’est atteint de cette maladiemais les gens ne font que prendre de la quinine sans consulté les spécialistes. Je vois aujourd’hui les gels hydro alcooliques qui étaient vendus à 25 mille sont maintenant jusqu’à 100 milles. »
Profitant de cette situation la plaquette de chloroquine qui était vendue à 1000 francs se retrouve aujourd’hui à 15.000 et son paquet à 150.000, la boite qui était vendue 150.000 se retrouve aussi à 500.000 francs guinéens.
De Kankan, Oumar Condé pour laguineenne.info