De retour au bercail, ce jeune a monté un petit projet. Et ça marche.

Tunis (dpa) – Après deux mois passés en Libye, pays livré au chaos depuis 2011, l’ex-migrant nigérien « Sani » a retourné au Niger où il a bénéficié de l’assistance de « l’Organisation internationale pour les migrations » (OIM) pour monter un atelier de couture. « Quand j’ai entendu parler de la réintégration, j’ai voulu tenter ma chance. Et aujourd’hui, Dieu merci, j’ai mon propre atelier », s’est félicité le jeune couturier, cité par l’OIM.
Grâce à cette activité, Sani parvient à couvrir ses charges et a pu recruter deux apprentis tailleurs pour l’aider. À l’avenir, il aimerait agrandir son atelier pour avoir plus d’espace pour créer, a-t-on indiqué. Le jeune entrepreneur nigérien a bénéficié d’une assistance dans le cadre de « l’aide au retour volontaire et à la réintégration » (AVRR), mise en œuvre par l’OIM, a-t-on ajouté.
Au Niger, les projets de réintégration sont soutenus par l’Union européenne (UE) dans le cadre du « Mécanisme de ressource et de réponse pour les migrants » (MRRM), a-t-on précisé. L’AVRR « vise à offrir la possibilité d’un retour et d’une réintégration en bon ordre et dans des conditions respectueuses de la dignité humaine à des migrants qui ne peuvent ou ne veulent pas rester dans le pays d’accueil et souhaitent retourner volontairement dans leur pays d’origine », selon le site web de l’OIM.
Le MRRM est un programme qui « vise à soutenir la réponse du Niger aux flux migratoires complexes qui traversent son territoire, notamment en promouvant le développement économique et social à travers les migrations circulaires », d’après l’UE. Ce programme propose « des alternatives efficaces et durables à la migration irrégulière ».