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Ce vendredi 21 février 2020, l’association des »Femmes au cœur du développement (FCD), étaient devant la presse à Conakry pour présenter son plaidoyer aux chefs réligeux. Elle les exhortent à s’impliquer dans les problématiques liées aux agressions sexuelles en Guinée. Cette rencontre a connu la mobilisation des femmes et quelques responsables réligeux.
Depuis plusieurs années, les femmes et jeunes filles sont victimes d’agression sexsuelle, de viols surtout pendant les périodes de mouvements en Guinée explique Ismatou Diallo présidente de ce collectif: <<vous n’êtes pas sans savoir que depuis longtemps, il y a toujours eut des agressions sexuelles sur les filles et femmes de Guinée, que ça soit l’événement du 28 septembre, entre les élections législatives de 2010 et périodiquement dans notre société. Donc ce phénomène est alarmant et ne laisse pas indifférent les acteurs de défense des droits humains et des groupes religieux, raison pour laquelle nous avons initié ce projet pour lancer un appel à la conscience collective pour que tout un chacun s’implique>>
Dr Bintou Bamba membre de cette structure revient sur quelques statistiques de violences faites aux femmes: << l’enquête nationale sur les violences basées sur le genre révèle que 92 % des femmes âgées de 15 à 49 ans sont victimes de violences, avec 46 % de viol et 9 % d’agressions sexuelles. Une autre enquête révèle que 552 cas de viols sont commis en trois mois (août, septembre et octobre 2019) dans les cinq communes de Conakry. Les statistiques prouvent à suffisance qu’il est nécessaire de faire face à cette situation de manière collective pour arrêter ce phénomène qui entrave les droits des filles et des femmes>>
De son côté Elhadj Alhousseiny Fadiga représent des religieux, appelle les autorités à appliquer des sanctions contre ces personnes: << le prophète Mohamed »PSL » a indiqué que la sanction infligée à ceux qui font la terreur et la désolation soient punis et tués parce que ce sont les mauvais grains dans la société. Donc, que leurs bras et mains soient coupés, alors cela voudrait dire que celui qui viole une fille a semé la terreur et la désolation et ce n’est pas normal. C’est pourquoi nous disons que les autorités doivent prendre les sanctions les plus lourdes contre les violeurs, autant que nous les religieux >>
Ces femmes ont aussi tendu la main au chef de l’Etat pour lutter contre les viols et violences faites aux femmes et filles en Guinée.
Aboubacar Moussa Camara
622 42 41 87
