ADVERTISEMENT
L’institution nationale indépendante des droits de l’homme (INIDH) a clos ce jeudi 26 décembre 2019 la quatrième session ordinaire de son assemblée plénière dans un hôtel de la place. Une occasion pour elle de remettre pour la deuxième édition la palme nationale des droits de l’homme (PANADH) à la CONAG-DCF qui s’est illustrée selon le jury dans la promotion et la protection des droits des femmes. Institutions, ONG, représentants de l’état et les médias ont assisté à la cérémonie.
Le choix porté par le jury sur la coalition nationale de Guinée pour les droits et la citoyenneté des femmes (CONAG-DCF) a été expliqué par Hawa Diane à l’entame de cette cérémonie:« les raisons qui ont motivé ce choix sont entre autre l’expérience acquise pendant 17 ans, le nombre d’ONG membres qui sont quinze, 50 projets exécutés en faveur des femmes, 15 partenariats nationaux et internationaux. Le jury félicite et encourage la coalition à persévérer dans le sens des activités en faveur des femmes et des jeunes filles.«
Le prix est composé d’un satisfecit, un trophée et une enveloppe symbolique de dix millions de francs guinéens. Binta Nabe la présidente de la coalition bénéficiaire a dédié ce prix aux femmes de Guinée et l’ensemble des OSC qui œuvrent pour la promotion et la protection des droits Humains, de la paix et de la sécurité. Elle a aussi rappelé les trois axes d’intervention de la CONAG-DCF: » l’égalité des rapports entre hommes- femmes et filles- garçons; la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles; la citoyenneté des femmes et leur participation au pouvoir. »
Ensuite l’une des fondatrice de la CONAG- DCF, Honorable Nan Fadima Magassouba tout en remerciant leurs mentors, a fait une rétrospective du parcours de cette coalition qui n’a pas été de tout repos.
Avant de clore la cérémonie le président de l’INIDH, Dr Alia Diaby a souligné quelques défis à relever par le bureau exécutif de son institution mais aussi le législateur: » les échanges avec les experts ont clairement démontré que notre INIDH est partiellement conforme aux principes de Paris et qu’en l’état il est possible et même souhaitable d’entamer la procédure d’accréditation au sein de l’alliance mondiale des INIDH à Genève. Il est également apparu que notre INIDH a besoin de s’inscrire dans une perspective de toilettage de la loi qui la régit. » Dr Alia Diaby a aussi rappelé les activités menées par l’institution au cours de l’année 2019. Il s’agit de la tenue de 40 réunions hebdomadaires, trois missions à l’étranger, un rapport sur la situation carcérale en partenariat avec le bureau du HCDH et un rapport alternatif concernant l’EPU 2020. Tout en précisant que le rapport annuel est en cours de préparation, il a aussi interpellé les pouvoirs publics sur la nécessité de faciliter à l’INIDH le monitoring des élections de 2020 ainsi que sa participation à la session de l’EPU à Genève le 20 janvier prochain: » tout cela exige un financement approprié et au moins le payement de la quatrième tranche de la subvention de l’institution faute de quoi notre dynamique sera paralysée. »
Hadjiratou Bah