De portée économique et culturelle, la teinture est un métier qui puise ses origines dans une longue tradition. Pour Sarangbè Kaba âgée d’une soixantaine d’années, la production des pagnes est une activité floricente qui lui permet de subvenir à ses besoins: «je travaille sur les draps blancs. Parfois mes camarades me donnent leurs draps pour les teindre. C’est dans ça que je prend soin de ma famille. La variété des couleurs dépend des clients et je peux faire plusieurs couleurs à la fois ».
Ce métier combine les technique des réserves ancestrales aux procédés modernes de teinture. La diversité et la complexité des nombreuses étapes nécessaires pour transformer le bazin blanc en d’autres couleurs. Selon elle, la teinture connait beaucoup de revers à Kankan faute de soutient « le problème de l’eau nous fatigue. En plus nous n’avons pas d’accessoires pour nous proteger des éléments chimiques que nous utilisons. Je demande à l’état et aux personnes de bonne volonté de nous aider ».
Assistées, ces femmes pourraient étendre leur activité comme la promotion du coton local tissé en bandes et de l’indigo naturel. En effet à Kankan les femmes ne manquent pas d’initiative pour leur autonomisation mais n’ont pas les moyens nécessaires pour les matérialiser.
De Kankan, Mamadi 1 Kaba pour laguineenne.info