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Avec l’implantation des autorités, la collaboration entre les services de sécurité, la justice et les agents de santé il est possible de réduire considérablement les cas de viol et les risques de décès ou de complications y afférent. Mot d’espoir de la présidente d’AVIPA à l’occasion de la clôture de l’atelier de renforcement des capacités des agents de santé dans la prise en charge médico-légal des victimes de viol et autres VBG. C’était ce samedi 20 avril 2019 à Conakry.
Cette formation de six jours fait parti du projet d’assistance élaboré entre AVIPA (association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009), et les fondations Panzi et Mukwege de la RDC. L’objectif est non seulement de renforcer les soins médicaux et psychologiques mais aussi de permettre la réinsertion socio-économique des victimes de violences sexuelles basées sur le genre (VSBG). Cela permettra aussi d’aider les victimes dans leur quête de justice en facilitant l’accès aux poursuites judiciaires, a souligné Asmaou Diallo présidente d’AVIPA : » la persistance des règlements à l’amiable, les pesanteurs juridiques, ainsi que la stigmatisation et le blâme des victimes constituent des situations à revoir pour tenter de redresser la barre ».
Le viol sur mineures a considérablement augmenté en Guinée. En 2018 l’OPROGEM a identifié 161 cas. Des victimes qui souvent arrivent à l’hôpital dans un état critique s’indigne Professeur Hassane Bah médecin légiste : « imaginez une fillette de trois ans pré-pubère qui est victime d’une pénétration avec force avec une déchirure. Ya une fissure recto vaginale où les selles sont recueillies dans le vagin. Vous imaginez les conséquences sur la santé de la reproduction de cette fille? Elle aura de séreux problèmes. Donc nous devons vraiment nous mettre ensembles. C’est bien la prise en charge médicale, mais surtout prélever les preuves et dénoncer le viol pour engager une poursuite judiciaire ».
Quelques bénéficiaires promettent à notre micro non seulement de faire la restitution dans leurs centres respectifs mais aussi de mettre en pratique les enseignements reçus.
Outre les attestations remises aux participants, deux kits composés d’imprimantes et d’appareils photos ont aussi été offerts à deux hôpitaux en guise d’accompagnement.
Un autre groupe recevra la même formation le 23 avril prochain à Conakry.
Hadjiratou BAH