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Depuis près de neuf mois Mariam Maro Cissoko vit son rêve. Celui d’embellir les femmes avec des accessoires africains (Sacs, chaussures, bijoux en wax, foulards, tenues). Pourtant cette jeune célibataire a fait entre autre des formations en stratégie bancaire et informatique mais cela ne l’a pas dérouté de sa volonté de travailler pour elle même. Une ambition qu’elle exprime au micro de laguineenne.info
Qui est Mariam Maro Cissoko ?
Je suis styliste, je suis célibataire. N’ayant pas eut le bac j’ai fait des formations en stratégie bancaire, informatique et autre. Je travaille à mon compte.
D’où vous est venu cette passion de création d’accessoires de mode?
J’aime m’habiller différemment. Un jour j’ai vu des accessoires comme ça sur internet et ça m’a plu. J’ai d’abord fait un collier pour moi même et depuis ça m’a motivé. Le textile africain est très beau, il faut le valoriser. Je n’ai pas eu de formateurs pour ça. Je m’y suis lancée y’a huit à neuf mois et depuis je suis mes inspirations. Par jour je peux faire deux à trois ensembles de colliers. Je choisi moi même les tissus.
Quelle est la réaction de la gente féminine face à cette initiative guinéenne?
Elle apprécie et m’encourage. Mes premières créations je les ai montré à une amie qui à son tour les a envoyé via les réseaux sociaux à une autre qui est aux États-Unis. Cette dernière a aussitôt commandé dix pour revendre. C’est comme ça que j’ai eut mon premier marché. Ensuite j’ai créé ma page facebook (mariam maro’s fashon world) où j’expose mes articles. C’est à travers ça que les clientes font leurs commandes. La plupart sont à l’extérieur mais je commence aussi à avoir des clients ici en Guinée.
Rencontrez vous des problèmes dans l’acquisition de la matière première ?
Ça j’ai des problèmes. Jusque là y’a certains matériels que je n’ai pas et que je ne trouve pas ici. Par exemple les bouts de chaine, les perles décoratives de chaines….. On me dit que c’est à Dakar où en Chine que je peut les avoir. Donc pour le moment je me débrouille avec ce que je trouve sur nos marchés.
Avec les formations que vous avez faites vous auriez pu opter pour un travail dans le secteur public ou privé pourquoi avoir choisi d’évoluer autrement ?
C’est un rêve d’enfance. Quand mon père me demandait ce que voulais faire une fois grande je lui répondait que je voulais être ma propre patronne. Être commerçante comme ma maman par exemple. Je veux étudier juste pour mieux m’en sortir dans mes activités. Après les études ne me suis lancée dans le commerce de prêt à porter pour femmes mais ça na pas marché. C’est après ça que j’ai commencé la confection et vente d’accessoires de femmes.
Quel est votre rêve ?
Évoluer dans le domaine de la mode notamment le mannequinat. Je veux non seulement accompagner les mannequins avec mes accessoires mais aussi collaborer avec les maisons de couture car mon travail là les complète. J’ai fait six mois de formation en couture quand j’étais au collège au Togo. Je coud parfois des pantalons et des jupes pour accompagner mes colliers, mais j’ai besoin de l’assistance des couturiers professionnels pour réaliser certaines tenues comme les robes. Je veux surtout que mes oeuvres soient connues à l’international pour qu’ils sachent que les guinéennes ont du talent. J’envisage aussi faire ces accessoires avec le textile guinéen. Pour le moment je travaille à la maison avec l’appui de mes deux frangins mais je rêve avoir un grand atelier ou je pourrai former d’autres filles.
Que diriez vous justement aux jeunes filles pour leur autonomisation?
Elles doivent se battre, ne pas baisser les bras. Généralement elles ont comme argument le manque de boulot après les études. Au contraire y’a plein de choses qu’elles peuvent faire. Dans la vie il faut avoir ses rêves, se donner les moyens de les réaliser afin de ne pas dépendre de quelqu’un. Moi je suis parti de rien. Mais aujourd’hui ça commence à aller petit à petit.
Enfin que vous inspire la célébration de la fête internationale du 8 mars en Guinée?
La valorisation de notre textile et culture. J’espère que le 8 mars prochain je pourrai les accompagner avec mes accessoires afin de rehausser leurs tenues traditionnelles.
Hadjiratou Bah