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Célébration ce 1er décembre 2018 de la trentième journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA sous le thème « Connais ton statut. Nul n’est à l’abri du VIH dépistons nous, l’espoir est permis. » Une occasion pour MSF et le collectif des associations de la société civile de lancer la quinzaine de sensibilisation pour le dépistage prévue sur l’ensemble du territoire national à partir du 3 décembre. Une caravane de jeunes en T-shirts blancs et insigne rouge évocateurs, ont rallié la mairie de Matam en provenance du lycée du même nom. Parmi les officiels l’on note la présence du Maire, les représentants de MSF, ONU-SIDA, CNLS et la présidente du réseau des parlementaires contre le VIH/SIDA.
En Guinée, cent vingt mille personnes vivent avec le VIH/SIDA et seulement 50 mille suivent un traitement. D’où la nécessité de multiplier les efforts pour une meilleur prise en charge des malades a plaidé auprès des bailleurs honorable Djalikatou Diallo présidente du réseau des parlementaires de Guinée. « Si des efforts et des résultats probants ont été enregistrés en termes de prise en charge des personnes vivants avec le VIH/SIDA avec les ARV, si les partenaires techniques et financiers notamment MSF nous accompagnent, il faut saluer ces efforts mais, il ne faut pas perdre de vue le fait qu’au moins 40% des patients reçus décèdent car ils arrivent avec un état de santé très dégradé. »
L’inquiétude est grande du côté du collectif des associations de la société civile qui craint que le manque d’intrants n’entraine une rupture. Une crise amorcée au mois de juin dernier suite à l’incendie survenu à la pharmacie centrale de Guinée où les ARV qui y étaient stockés ont été consumées par les flammes. A cela s’ajoute le retard de programmation de l’État et de livraison par les fournisseurs des intrants commandés. D’aucuns fustigeant aussi une mauvaise gestion des fonds qui aurait poussé certains partenaires à partir.
Dr Kourouma le président du collectif des associations de la société civile dresse un sombre tableau de l’impact du manque d’intrants dans certaines structures sanitaires du pays depuis la semaine passée: « l’on a constaté la rupture d’intrants de dépistage à Ratoma, Lambagni, l’hôpital Régional de Faranah et le centre de Santé urbain marché, à N’zerekore et une pre-rupture dans la région de Kankan. L’ accès au traitement limité aux femmes et aux enfants à Dalaba obligeant les autres patients à se rendre dans d’autres villes comme Mamou et Labé pour leur prise en charge. »
Un besoin annuel d’intrants pour le traitement de huit mille patients est sollicité. Le Directeur du CNLS rassure que les disfonctionnements sont entrain d’être corrigés et qu’une planification est déjà faite pour l’achat d’ARV courant 2019. Pour infléchir la courbe de cette pandémie le dépistage est primordial d’où le thème de cette année « Connais ton statut. Nul n’est à l’abri du VIH dépistons nous, l’espoir est permis. » A ce effet du 3 au 22 décembre une série de dépistages gratuits et de sensibilisations sur les bonnes attitudes que les jeunes doivent adopter sont prévus sur l’ensemble du territoire.
S’agissant de la stigmatisation et de la marginalisation dont les séropositifs font l’objet, MSF ( médecins sans frontières) s’est attelé depuis 2011 à faire témoigner les malades à visage découvert pour une meilleur intégration dans la société. Son appui à 1.700 femmes dans le cadre de la prévention de la transmission de la mère à enfants à permis la naissance de 90% d’enfants sans VIH, a souligné Dr Christine.
Pour rappel le premier cas de VIH en Guinée a été découvert en 1999.
Hadjiratou BAH