Depuis 18 ans le centre de recherche et de valorisation des plantes médicinales de Dubréka fait des recherches pour trouver des produits contre certaines maladies. Ce qui leur a valu de mettre des anti hypertenseurs et diabétiques sur le marché mondial. Pour le paludisme des efforts sont enregistrés mais le but des chercheurs africains est de proposer un anti paludéen.
Crée en mars 2000, le centre de recherche et de valorisation des plantes médicinales de Dubréka, contribue à l’amélioration de la santé des populations à travers une exploitation rationnelle des ressources locales. Ces ressources portent sur la médecine traditionnelle et la pharmacopée affirme Professeur Aliou Baldé directeur du dit centre. S’agissant de la pharmacopée, la Guinée est considérée comme étant la symbiose des biodiversités à échelle Africaine sans oublier que chacune de nos régions naturelles a ses specifités. « Pendant qu’il est temps, pendant que les guérisseurs de métier sont encore vivants et qu’il reste de plantes qui ne sont pas détruites, les chercheurs en profitent pour exploiter les potentielles de la médecine traditionnelle et la pharmacopée Guinéenne vue que la déforestation intensive et l’urbanisation anarchique sont des fléaux par rapport à la biodiversité. Nos richesses disparaissent de façon progressive et si on ne une reserve sa sera un souvenir pour nos petits enfants ».
Des avancées significatives sont enregistrées dans le traitement de certaines maladies comme l’hypertension, le diabète ou des anti hypertenseurs et diabétiques ont été mise en place. L’anti hypertenseur a obtenu une autorisation de mise sur le marché et l’anti diabétique a fait ses preuves suite à des essais cliniques, tous sanctionnés par un brevet international qui s’étend jusqu’au Etats Unis. Pour le paludisme par exemple, six antis paludéens testés cliniquement et validés cliniquement ont été mis au point. Le desmodum velitinome et le Roreya minore sont utilisés dans la prise en charge de cette maladie. Mais dans le domaine du paludisme, le rêve des chercheurs Africains est de proposer à l’humanité un anti paludéen comme l’a fait l’Amérique du sud qui a proposé le quinquina souligne le chef du centre. Il ajoute également que plus d’une vingtaine de nouvelles molécules publiées au plan scientifique ont été isolées et identifiés dans le cadre des infections microbiennes. Au niveau du VIH, des recettes intéressantes ont été trouvées. « Si on nous dit (tradi praticiens) qu’on utilise la racine pour traiter telle maladie pour vérifier l’activité d’abord on respecte l’information de base. Mais dans l’étude approfondie, nous étudions tous les organes de la plantes pour voir quelles sont les dénominateurs communs actifs qu’on peut retrouver au niveau de ses organes. Si le principe qui est responsables de l’activité est plus présent dans les feuilles, c’est elles que nous exploitons. Quand c’est les racines c’est délicat puisqu’on risque de tuer et pour permettre la longévité de la plante, on récolte une portion ».
Basé à Dubréka, le centre de recherche et de valorisation des plantes médicinales dispose de quatre antennes dont Kankan, Labé, Kindia et N’Nzérékoré. Mais c’est seulement dans les trois premières localités citées, que les unités sont pour l’instant véritablement fonctionnelles et à travers ses antennes, il regroupe les tradi praticiens qui sont leur collaborateurs.
Maimona Bangoura