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45 femmes défenseures des droits de l’homme ont entamé ce 28 Mai à Kindia un séminaire de formation sur les techniques de monitoring, d’enquêtes et d’élaboration de rapports des violations des droits de l’homme en Guinée.
Ce renforcement de capacités de trois jours est initié par le Haut Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme en Guinée ( HCDH) en collaboration avec l’organisation Internationale de la Francophonie ( OIF).Cet atelier fait suite au constat des risques plus élevés que courent les femmes défenseures des droits de l’homme que leurs confrères masculins. Cela à cause de leur sexe ou de la nature des droits qu’elles cherchent à protéger. D’où la nécessité de les outiller sur leurs droits ainsi que le cadre légal pour bien mener leurs activités comme l’a souligné le représentant du HCDH en Guinée Louis Marie Bouaka :» dans le contexte d’une société au sein de laquelle prévaut encore des pratiques cultuelles néfastes et largement répandues la situation de la femme défenseure des droits de l’homme n’est pas aisée car en plus d’un besoin accru de défense de ses droits publics elle doit concomitamment lutter pour que son droit à la participation et au fonctionnement de la société soit reconnu. Nonobstant l’adoption des lois en matière de protection des droits de l’homme y compris ceux des défenseurs des droits de l’homme sur le plan international, régional et national leur mise en oeuvre laisse à désirer pour le cas particulier des femmes défenseures des droits de l’homme qui se retrouvent dans l’impossibilité de mener sereinement leurs activités en faveur de la protection et la protection des droits de l’homme.De son côté le président l’INIDH Alia Diaby conscient de la vulnérabilité des femmes notamment leur exposition aux VBG et aux MGF a réitéré la priorité de son bureau de la prise en compte de la dimension genre et de la protection des femmes: » dans la mesure des moyens l’INIDH compte s’approprier les résultats du présent atelier pour faire des recommandations notamment au sujet d’une éventuelle loi sur les défenseurs des droits de l’homme pour la prise en compte de la dimension sexio spécifique. »Ravi que cet atelier se tienne dans sa région le préfet de kindia a avant de lancer l’ouverture des travaux invité les participantes à plus de sérieux et d’ouverture pour une maîtrise suffisante de leurs droits ,devoirs ainsi que les mécanismes nationaux et internationaux.Hadjiratou Bah pour laguinéenne.info